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Le respect du pain

Le respect du pain

 

 

  J'ai le respect du pain.
      Un jour, je jetai une croûte. Mon père est allé la ramasser. Il ne m'a pas parlé durement comme il le fait toujours.
      "Mon enfant, m'a-t-il dit, il ne faut pas jeter le pain ; c'est dur à gagner. Nous n'en avons pas trop pour nous, mais, si nous en avions trop, il faudrait le donner aux pauvres. Tu en manqueras peut-être un jour, et tu verras ce qu'il vaut. Rappelle-toi ce que je te dis là, mon enfant ! "
      Je ne l'ai jamais oublié.
      Cette observation, qui pour la première fois peut-être dans ma vie de jeunesse, me fut faite sans colère, mais avec dignité, me pénétra jusqu'au fond de l'âme ; et j'ai eu le respect du pain depuis lors.
      Les moissons m'ont été sacrées, je n'ai jamais écrasé une gerbe*, pour aller cueillir un coquelicot ou un bleuet; jamais je n'ai tué sur sa tige la fleur du pain*!
Ce qu'il me dit des pauvres me saisit aussi et je dois peut-être à ces paroles, prononcées simplement ce jour-là, d'avoir toujours pris la défense de ceux qui ont faim.
« Tu verras ce qu'il vaut ». Je l’ai vu.

      

                                           Jules Vallès, Jacques Vingtras, L’Enfant, 1879

 

gerbe : bouquet de tiges de blé

fleur du pain : image poétique désignant le blé

Compréhension (13pts)
  1. Quel est le thème développé dans ce texte ?  
  1. Relève du 1er paragraphe un mot du champ lexical de « pain ».
  1. Qui parle à qui dans ce texte ?
  1. A qui renvoie le «Je » de la première phrase du texte ?
  1. A qui renvoie le « je » dans cette phrase du texte : « Rappelle-toi ce que je te dis là, mon enfant ! » 
  1. Dans ce texte, qui raconte ?
  • Le père
  • L’enfant 
  1. Ce texte est extrait d’un roman :
  • biographique
  • autobiographique
  1. « Les moissons m'ont été sacrées », signifie :
  • Je respecte beaucoup la récolte de blé.
  • Je ne porte aucun intérêt aux récoltes de blé.
  1. Réponds par VRAI ou FAUX. (Justifie ta réponse quand tu as répondu FAUX)
  • C’est le père qui a jeté la croûte de pain. 
  • C’est l’enfant qui a ramassé la croûte de pain
  • Le père a convaincu son enfant de ne plus jeter le pain
  1. Dans ce texte, le père : (deux réponses sont justes).
  • donne une leçon de morale à son fils.
  • explique à son fils l’importance du pain.
  • approuve le comportement de son fils.
  1. Le père a réussi à convaincre son fils de respecter le pain et de défendre les pauvres .
  • Vrai
  • Faux 
  1.  A quel temps est le verbe souligné dans la phrase : « Un jour, je jetai une croûte. » réécris-le au passé composé.
  1. Réécris cette phrase en remplaçant « tu » par vous.

Tu en manqueras peut-être un jour, et tu verras ce qu'il vaut. Rappelle-toi ce que je te dis là.

Production écrite (7pts)

   Un jour, dans la cour de récréation du collège, tu as remarqué un enfant visiblement très pauvre et qui n’avait pas de goûter comme les autres enfants. Tu as été sensible et tu as décidé de réagir. Raconte ce que tu as fait et justifie ton geste.

 

 

Compréhension (13pts)
  1. Thème : Le respect du pain.
  1. Une « croûte ».
  1. C’est un père qui parle à son enfant.
  1. Je = L’enfant
  1. Je = le père de l’enfant.
  1. L’enfant 
  1. autobiographique
  1. Je respecte beaucoup la récolte de blé.
  1. Repondre par vrai ou faux
  • C’est le père qui a jeté la croûte de pain. FAUX

C’est l’enfant qui a jeté la croûte de pain.

  • C’est l’enfant qui a ramassé la croûte de pain. FAUX

C’est le père qui a ramassé la croûte de pain.

  • Le père a convaincu son enfant de ne plus jeter le pain. VRAI
  1. le pere :
  • donne une leçon de morale à son fils.
  • explique à son fils l’importance du pain.
  1. Vrai 
  1. « Un jour, je jetai une croûte. »
  • « jetai » est au passé simple.
  • Au passé composé : j’ai jeté.  
  1. Vous en manquerez peut-être un jour, et vous verrez ce qu'il vaut. Rappelez-vous ce que je vous dis là.
Production écrite (7pts)

Exemple de production :

 

Un jour, dans la cour de l’école, au moment de la récréation, j’ai remarqué un jeune garçon au visage maigre et pâle adossé à un mur. Ce garçon, toujours seul à l’écart semble ne pas exister et ne pas avoir d’identité aux yeux des autres. Cet enfant n’avait jamais de goûter. Il se contentait de ramasser les quelques miettes de pain que les autres laissaient tomber. Dans ses grands yeux interrogateurs et craintifs, on peut lire l’attente, l’espoir frémissant et une grande inquiétude. Il m’a déchiré le cœur. J’ai foncé droit vers lui. J’ai glissé mon bout de pain au chocolat dans sa petite main étroite. L’enfant plongea son regard dans le mien sans rien dire. Puis, Je lui demandai :

-  Ferme les yeux et ouvre la bouche. 

Confiant, il ferma les yeux et ouvrit la bouche. J’ai retiré du fond de ma poche un bonbon et l’ai déposé sur sa langue puis je disparus avant qu’il ne les ouvre.

Depuis ce jour-là, je partage avec lui, à chaque récréation, mon goûter car le bonheur est dans le partage et l’entraide. La faim et la pauvreté pourraient un jour me toucher et je serais bien heureux que quelqu’un me tende la main comme je le fais avec ce camarade de collège qui est devenu mon ami de toujours. 


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