iMadrassa
Evaluation 1

Texte 

     

 

Ce n’est pas une âme apaisée ni une conscience soulagée qui s’en sont allées rejoindre Dieu.   

Paul Aussaresses, général aux galons tachés de sang de ses victimes algériennes torturées, exécutées sans procès, est décédé mardi dans un village reculé de la France à l’âge de 95 ans. « Il aurait dû exprimer ses regrets », a regretté Louisette Ighil Ahriz à l’annonce de la mort du général tortionnaire.  

Jusqu’à son ultime souffle, Paul Aussaresses s’est refusé à exprimer le moindre repentir par rapport à la torture qu’il a systématisée et pratiquée avec ses zombis lors de la bataille d’Alger.    

Dans son livre « Service Spéciaux, Algérie 1955-1957 », paru en 2001, il avouait et assumait la pratique de la torture. Une torture qu’il avait dite « tolérée, sinon recommandée par les politiques ». Ce livre-aveu, qui souleva une tempête politique et des réactions en chaîne, était suivi d’interviews dans les médias dans lesquelles Aussaresses assumait avec tranquillité sa barbarie. «  Est-ce que la torture m’a posé des problèmes ? Je dois dire non. Je m’étais habitué à tout cela », répondait-il alors sans éprouver le moindre haut-le-cœur. Il ne se masquait pas face à ses crimes. Il en assumait avec un brin de fierté son entière responsabilité, bourreau dépouillé de tout sentiment humain.    

Chef des services de renseignement à Alger, au milieu des années 1950, Paul Aussaresses a torturé sans états d’âme. «  La torture devient légitime quand l’urgence s’impose (…) il était rare que les prisonniers interrogés la nuit se retrouvent encore vivants au petit matin. Qu’ils aient parlé ou pas, ils étaient généralement neutralisés », confessait-il sans trembler.     

Après s’être initié à la torture à Skikda (ex-Philippeville), où il tua sans discernement, Aussaresses est appelé en 1957 à Alger pour épauler le général Massu. Il exécuta tour à tour deux figures emblématiques du FLN, l’avocat Ali Boumendjel et le chef du FLN dans la capitale, Larbi Ben M’hidi. Froid, il raconta l’exécution de ce dernier : « Nous l’avons empoigné et pendu, d’une manière qui puisse laisser penser à un suicide. » dans son aveu, il éclabousse en même temps le ministre de l’intérieur français de l’époque, François Mitterrand, qui aurait, selon lui, encouragé l’exécution.     

Aussaresses était le premier officier à reconnaître la pratique de la torture en Algérie pendant la guerre de Libération. Son livre, au-delà des confessions macabres, imposa au débat public, en France même, la question de la torture coloniale pendant la guerre d’Algérie. La France est mise à mal par cette image de son passé colonial que lui renvoie le livre d’Aussaresses.    

Le tortionnaire est sevré de sa légion d’honneur, ses galons retirés. Mais il ne se repent point ; jusqu’à sa mort. Louisette Ighil Ahriz, qui avait relancé en 2000, dans une tribune du journal le Monde, le débat sur la torture française en Algérie, a estimé, dans une déclaration à l’AFP, que Paul Aussaresses aurait dû exprimer ses regrets pour son comportement de tortionnaire. Il a reconnu avoir torturé des Algériens (…) mais il n’est pas allé jusqu’au bout. Il aurait dû exprimer ses regrets. »

 

Sofiane Aït Iflis. Le Soir d’Algérie. Jeudi 05/12/2013

Compréhension de texte (12 pts)
  1. Relevez dans le texte (03) expressions désignant ce personnage historique.

           « Paul Aussaresses est décédé mardi à l’âge de 95  ans ».

  1. De quoi l’auteur accuse-t-il le général Aussaresses?
  1. Relevez dans le texte une expression qui reprend cette idée.

           « Paul Aussaresses s’est refusé à exprimer le moindre repentir ».

  1. Classez les expressions suivantes : Un acte pervers- une pratique tolérée- une habitude- une conscience immorale- une responsabilité assumée- un crime de guerre selon qu’elles qualifient

    La torture d’après l’auteur : ..........................................................

    La torture d’après  Aussaresses : ...................................................

 

 

  1. Complétez le tableau suivant à partir des informations du texte :
Dates Evénements Conséquences
1957    
2001    
  1. Relevez dans le texte (02) mots et (02) expressions appartenant au champ lexical de « la torture »
  1. A qui renvoie chacun des substituts soulignés dans les  phrases ?

           « Il raconta l’exécution de ce dernier ».       

           « Ils étaient généralement neutralisés ».

  1. « Au-delà des confessions macabres ». Le mot souligné signifie :
  • Sinistres.
  • Intimes.
  • Tristes.

        Relevez la bonne réponse.

  1. Reliez les deux propositions par l’un des articulateurs donnés : parce que- donc- cependant- de façon que.

          « Aussaresses a été honnête. Il aurait dû exprimer ses regrets ».

  1. L’auteur se manifeste-t-il dans le texte? Justifiez votre réponse en relevant (2) éléments.
  1. Quelle est l’intention communicative de l’auteur?
  1. Proposez un titre au texte.
Expression écrite (8pts)

 Sujet :

C’est la fin du trimestre, les compositions commencent mais votre ami tombe malade et ne peut se déplacer au lycée. Il veut que vous lui parliez du thème du texte donné en composition de français.

Rédigez le compte rendu du texte à lui présenter.

Compréhension de l’écrit (12 pts)
  1. Les 3 expressions qui renvoient à Aussaresses : (1.5 pts)
  • général aux galons tachés de sang.
  • général tortionnaire.
  • bourreau dépouillé de tout sentiment humain.
  1. L’auteur accuse le général Aussaresses de tortionnaire exécuteur d’Algériens sans procès. (0.5 pt)
  1. Les 2 phrases :au choix (1 pt)
  • Répondait-il alors sans éprouver le moindre haut-le-cœur.
  • Il ne se masquait pas face à ses crimes.
  • Il en assumait avec un brin de fierté son entière responsabilité.
  • Bourreau dépouillé de tout sentiment humain.
  • Mais il ne se repent point.
  • A torturé sans états d’âme.
  1. La torture selon l’auteur est « Un acte pervers. Une conscience immorale. Un crime de guerre ».

    La torture selon Aussaresses est  « Une pratique tolérée. Une habitude. Une responsabilité assumée ». (1.5 pts)

  1. (1.5 pts)
Dates Evénements Conséquences
2001
  • Parution du livre d’Aussaresses «Service Spéciaux, Algérie 1955-1957»
  • Tempête politique et réactions en chaîne. (Débat public).
  • La France est mise à mal (mauvaise image)
1957
  • Aussaresse est appelé à Alger pour épauler le général Massu.
  • Exécution d’Ali Boumendjel.
  • Exécution de Larbi Ben M’hidi.

 

  1. 2 mots : champ lexical de « la torture » : sang - mort - exécuté- bataille - barbarie - crime - macabre - colonial - tortionnaire. (0.5 pt)

      2 expressions : champ lexical de « la torture » : bourreau dépouillé de tout sentiment humain - prisonniers interrogés - empoigné et pendu - comportement de tortionnaire. (0.5 pt)
  1. Ce denier= Larbi Ben M’hidi. (0.5 pt)   Ils= prisonniers interrogés. (0.5 pt)
  1. Macabres = Sinistres. (0.5 pt)              Confessions sinistres 
  1. « Aussaresses a été honnête cependant il aurait dû exprimer ses regrets. (1 pt)
  1. Oui,l’ auteur se manifeste dans le texte .Il utilise un lexique comme : apaisée- soulagée- tachés de sang- tortionnaire- zombis- barbarie- haut-le-cœur –dépouillé de tout sentiment humain-sans discernement- emblématiques- macabres- mise à mal. (1.5 pts)
  1. La visée communicative est d’analyser et commenter un fait d’histoire : la dénonciation de la pratique de la torture par Aussaresses qui n’a manifesté aucun regret.

Production écrite (08 pts)

Proposition de corrigé  du compte rendu critique

 

 

Ce texte est un article de presse extrait du journal quotidien « Le Soir d’Algérie », publié le jeudi 05/12/2013, et écrit par Sofiane Aït Iflis. Il dénonce la pratique de la torture par Aussaresses pendant la colonisation.

 

 Le journaliste explique qu’à l’annonce de la mort du général tortionnaire Aussaresses, Louisette Aghilehriz regrette qu’il n’ait  pas exprimé ses regrets. En effet, ce dernier avait parlé dans son livre des tortures qu’il a fait subir aux Algériens, et que selon lui étaient des actes tout à fait tolérés. Il assume pleinement cette barbarie commise à l’encontre du peuple algérien. Sofiane Aït Iflis cite dans son texte certaines figures historiques de la guerre d’Algérie qui ont été exécutées par le « Général ». Ainsi, ce dernier relate dans son livre, la mise en scène de l’exécution de Larbi Ben M’hidi pour faire passer sa mort pour un suicide. Suite à la publication de ce « livre-aveu », la France est embarrassée par son passé colonial. Alors pour prouver sa bonne foi, elle a retiré la légion d’honneur à son ancien serviteur Aussaresses. Bien qu’il ait reconnu avoir commis ces atrocités, il ne s’est pas repenti pour autant.

A ce jour, et à l’image d’Aussaresses, la France n’a  toujours  pas reconnu avoir commis des crimes de guerre, et encore moins présenté  des excuses.

 

Clés : Références du texte  /  Thème  /   Le rapporteur  /  Commentaire du compte rendu critique

                                        

 


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