Alex, un adolescent sans histoires, entre un jour dans une librairie sinistre. Un livre à la couverture d’argent l’attire comme un aimant. Le libraire lui offre le livre. Le soir venu, sitôt son dîner avalé, Alex s’enferme dans sa chambre. Il met un peu d’ordre dans ses affaires, puis prépare son sac pour le lendemain, tout cela sans cesser une seconde de penser au cadeau du libraire. Brusquement, sa lampe de chevet s’éteint, plongeant la chambre dans la pénombre. Il frissonne jusqu’à la racine des cheveux. Pétrifié, il regarde le crépuscule par la fenêtre. Un éclat de voix le fait sursauter. - Alex ! Je ne trouve pas la lampe électrique. Alex ! – Ah, bien ! Merci, mon chéri. – Les plombs ont dû sauter, dit-il. C’est à la flamme vacillante d’une bougie qu’il replonge dans Les yeux du pendu.
Arthur Ténor, Le livre dont vous êtes la victime, éditions Pocket jeunesse, 2004. * EDF : Electricité De France (entreprise qui produit l’électricité en France) |
Le cadre de l’action
- Où se passe l’action ? A quel moment ? Justifiez votre réponse
- Qui est le personnage ? Quelles sont ses activités ? Ses fréquentations ?
- Relevez à la ligne 12 une expression qui montre l’état de bien-être du garçon avant la lecture du livre
- Quel élément va interrompre la tranquillité de ce moment ? D’où provient-il ?
- Expliquez l’expression « probablement une nullité crétinissime »
L’intrusion de l’étrange
- Quels éléments créent une atmosphère inquiétante ?
- Que représente le passage écrit en italiques ?
- Quel effet produit il ?
- Quelle impression crée–t-il ? Quels éléments de l’énoncé semblent le signaler ?
- Quel événement semble le confirmer ?
- Quel mot annonce un changement dans le cadre où se déroule l’action ? A quelle classe grammaticale appartient-il ? Donnes- en un synonyme.
les réactions du personnage
- Relevez dans la première partie du texte un adverbe exprimant le doute.
- Relevez les expressions qui traduisent les manifestations physiques de la peur.
- Le personnage cède-t-il à la peur ? Justifiez votre réponse.
La narration
- Quels sont les points de vue adoptés par le narrateur dans les passages suivants :
- « Durant l’heure qu’il a passée …..séducteur »
- Et « Héros et hurlements …….. il y a trop de lumière ici. »
- Réécrivez au passé simple le passage « Il s’empare du recueil posé sur son bureau, saute sur son lit et s’installe confortablement. Il pousse un soupir d’aise. Héros et hurlement, lit -il sur la couverture noire. »
- Donnez un titre au texte
Sujet
Une fenêtre qui claque, une porte qui grince… Il vous est déjà arrivé, comme le narrateur d’être gagné par la peur. Faites le récit de ce moment d’angoisse, en une vingtaine de lignes. |
Pour réaliser ton devoir, tu dois :
- structurer ton texte en écrivant à la première personne.
- préciser les circonstances (où, quand, comment, pourquoi j’ai peur).
- respecter les règles d’orthographe et de grammaire.
- vérifier que les phrases sont complètes.
- soigner la présentation et l’écriture.
- rédiger un texte d’au moins 20 lignes
Le cadre de l’action
- L’action se déroule dans la maison du personnage, plus précisément dans sa chambre où se trouvent « son bureau », « son lit » où il « s’installe confortablement pour lire le livre qu’il vient d’acquérir. La scène se passe le soir , puisque le jeune homme lit à la lumière de sa « lampe de chevet » .Quand celle-ci s’éteint la chambre est plongée dans « la pénombre » , le jeune homme regarde « le crépuscule « par la fenêtre . Il apprend que toute la maison et tout le quartier sont plongés dans l’obscurité («Il n’y a plus de lumière dans la rue »).
- Le personnage est un adolescent, Alex, qui aime la lecture, qui pratique du sport (il fréquente les librairies et est attiré par un livre particulier) .Il est courageux (il reprend la lecture du livre malgré l’émotion qu’il lui procure) ;mais il très timide, mal à l’aise avec les filles même avec Camille qui ne semble pas le laisser indifférent.
- L’expression qui montre l’état de bien-être est « il pousse un soupir d’aise » elle exprime son bien- être, il se sent à l’aise, il se sent bien, il est décontracté.
- L’élément qui va interrompre cette tranquillité est le livre « à la couverture d’argent » offert par le libraire, qui l’ « avait attiré comme un aimant » et qu’il s’empresse de lire.
- L’expression « probablement une nullité crétinissime » est celle que prononce le garçon devant le livre qu’il s’apprête à lire. Il pense que le livre qu’il a entre les mains est sans doute sans intérêt, peu intelligent.
En décomposant l’expression, on obtient :
- « probablement » : sans doute,
- « une nullité » : désigne le livre de manière négative, comme quelque chose qui ne présente aucun intérêt.
- « crétinissime » : le suffixe « issime » est celui du superlatif de supériorité absolu (issu du latin « –issimus ») et il fait de cet adjectif une forme superlative qui signifie très bête, tout à fait crétin.
L’intrusion de l’étrange
- L’atmosphère inquiétante pour le personnage est créée par le titre du livre qui contient le terme « hurlements » et « qui sonne comme celui d’un film d’horreur de série Z », et celui de la nouvelle : « Les yeux du pendu ».
- L’énoncé en italique correspond aux trois premières lignes de la nouvelle que commence à lire le jeune garçon.
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Les premières lignes produisent un effet étonnant , encore plus inquiétant, par le caractère étrange de leur contenu « tu seras vert de peur », « l’histoire a de quoi te congeler le sang ». L’atmosphère devient de plus en plus inquiétante, avec l’absence de lumière : « brusquement, sa lampe de chevet s’éteint », « pénombre », « crépuscule.
-
- Cet énoncé donne l’impression que l’auteur de ces lignes s’adresse à Alex . Les éléments qui le montrent sont : « mon garçon » et les marques de la 2ème personne du singulier « tu », « te » ainsi que l’adverbe « ici »
- L’événement qui semble le confirmer est l’extinction de la lumière dans la chambre, dans la maison et même dans la rue.
Les réactions du personnage
- adverbe exprimant le doute « probablement ».
- expressions qui traduisent les manifestations physiques de la peur :
- Il frissonne jusqu’à la-racine des cheveux
- Pétrifié .
- (Un éclat de voix le fait) sursauter.
- L’émotion étrangle sa voix
- Le garçon ne cède pas à la peur puisque, malgré la lumière faible et »vacillante de la bougie », il reprend la lecture de la nouvelle (« il replonge dans « Les yeux du pendus »)
La narration
- point de vue omniscient : le narrateur sait où était Alex (chez la libraire) comment il a acquis le livre , avec qui il était (avec Camille) :il sait ce qu’il ressent ce qu’il pense de lui-même .
- point de vue interne :le narrateur rapporte ce que voit Axel, ce qu’il lit .
- passé simple : « Il s’empara du recueil posé sur son bureau, sauta sur son lit et s’installa confortablement. Il poussa un soupir d’aise. Héros et hurlement, lut-il sur la couverture noire. »
- Titre proposé à titre d’exemple :
« Un livre mystérieux » (Une étonnante lecture / Une lecture angoissante)
Proposition de corrigé
Je travaillais tranquillement dans ma chambre, la veille de l’examen de français. Cela faisait deux heures que j’étais plongé dans mes révisions, le nez planté dans mes fiches, quand, tout d’un coup, j’entendis les fenêtres de la maison claquer bruyamment. J’étais si concentré que je sursautai en entendant ce bruit qui déchira le silence dans lequel je m’étais installé pour bien réviser. Je décidai finalement de ne pas prêter plus d’attention à cet incident et me replongeai dans la lecture de mes documents. Soudain, le bruit de ma porte qui s’ouvrait me fit tressaillir. Je me retournai vivement pour renvoyer l’intrus car je ne veux pas être perturbé quand je travaille .Je ne vis personne et la porte de ma chambre était grande ouverte. J’étais convaincu de l’avoir fermée, je prends toujours soin de la fermer avant de me mettre au travail. Me sachant seul dans la maison, je commençais à perdre mon assurance. Je me remis quand même au travail .Tout d’un coup, j’entendis des bruits bizarres au-dessus de ma tête, une sorte de chuchotements, et je pris véritablement peur à partir de ce moment-là car je savais bien qu’il n’y avait personne au-dessus de ma chambre. Mon sang se glaça, ma gorge se noua. Une sueur froide dégoulina dans mon dos, des frissons parcoururent tout mon corps. Je voulais saisir mon téléphone portable pour appeler à l’aide mais j’étais paralysé, incapable de prononcer le moindre mot. . Ces chuchotements devenaient de plus en plus audibles, et au bout d’un long moment je pus enfin distinguer clairement les paroles qui étaient prononcées. Je me tenais toujours immobile, transi de peur. La voix que j’entendais me cria clairement : « réveille-toi, tu vas être en retard à ton épreuve de français ! » |
