Dans une partie du monde, c’est la rentrée scolaire. Dans d’autres, elle a déjà eu lieu. Mais pour des millions d’enfants et de jeunes, hélas, elle n’existe pas. C’est en pensant à cela que je m’adresse à tous ceux qui sont chargés, à un titre ou à un autre, de former les jeunes esprits.
De tout temps important pour la société et son devenir, le rôle des éducateurs est aujourd’hui fondamental. C’est d’eux, en effet, de leur action auprès des jeunes du monde entier, que dépend en grande partie l’évolution future de la communauté humaine. Va-t-elle s’enfoncer dans la violence, par où s’expriment le racisme, la xénophobie, l’intolérance, le fanatisme et la haine, et qui ne peut engendrer que violence en retour ? Où va-t-elle prendre conscience des risques que comporte la banalisation de ces tendances et réagir en saisissant toutes les chances de se construire une culture de paix, à commencer par la chance considérable, que représentent les enfants ?
Les enfants, les jeunes en général, sont les premiers concernés par la violence. Ce sont les premières victimes de la culture de guerre – victimes au sens propre- quand ils subissent dans leur corps et leur cœur les conséquences des conflits aveugles ; - victimes au sens figuré – quand ils ne trouvent plus matière à distraction que dans la violence universellement proposée par les écrans de toute sorte.
Beaucoup de jeunes sentent confusément le sillage destructeur des comportements agressifs. Beaucoup admirent, pour peu qu’on sache les leur présenter, les grandes figures mondiales de la non violence et de la paix : Gandhi, Martin Luther King, par exemple. Beaucoup (tous, à mon avis) sont naturellement portés à la générosité, à l’ouverture et au partage avec un Autre dont on leur expliquerait la souffrance, ou la différence.
Il serait irresponsable de ne pas saisir cette prescience* du risque, cette capacité d’identification à des héros, cette générosité naturelle. Il serait irresponsable de ne pas le faire vite, car l’actualité nous déverse chaque semaine une moisson de contre-exemples. Oui à la divergence, oui à la fermeté et à la persévérance. Non à la violence. Oui à la force de la raison. Non à la raison de la force.
C’est pourquoi j’invite tous ceux qui ont la charge d’éduquer et d’occuper les enfants : parents, enseignants, animateurs, concepteurs de loisirs pour les jeunes, responsables de mouvements et de manifestations de jeunes etc., à mettre en priorité l’accent, dans l’accomplissement de leur mission, sur les valeurs du dialogue, du partage, du respect d’autrui et de la solidarité pour bâtir dans les esprit des citoyens de demain les plus sûrs fondements de la culture de paix.
FREDERICO MAYOR,
Directeur Général de l’UNESCO,
« Courrier de l’UNESCO » 8 septembre1993, Paris.
*Prescience : faculté de prévoir des évènements à venir (Pressentiment)
- Dans ce texte, l’auteur s’adresse ….……
Complétez par la bonne réponse prise dans liste suivante : aux enfants / aux éducateurs / aux autorités.
- A qui renvoie l’expression « les citoyens de demain »?
- Relevez l’expression qui montre que l’auteur appelle à bâtir une société sans violence.
- Relevez du texte les deux expressions qui montrent qu’il s’agit d’un appel.
- « Oui à la force de la raison. Non à la raison de la force ».
Cette phrase signifie :
- Il faut faire appel à la force pour régler le problème de la violence.
- Il faut faire appel à la sagesse pour régler le problème de la violence.
- Il ne faut faire appel ni à la raison ni à la force pour régler le problème de la violence.
Recopiez la bonne réponse.
- « C’est d’eux, en effet, de leur action… »
A qui renvoie le pronom souligné ?
- L’auteur est-il présent dans le texte ? Justifiez votre réponse.
- Quelle est la visée communicative de l’auteur ?
- Proposez un titre au texte.
Traitez un sujet au choix
Sujet 1 :
Rédigez, en une quinzaine de lignes le compte rendu critique du texte que vous venez de lire. Le compte rendu sera mis en ligne sur le site de votre lycée.
Sujet 2 :
Aujourd’hui, la violence est partout : dans les stades, dans la rue, à la télévision….
Rédigez un appel dans lequel vous inciterez vos camarades de classe à ne pas recourir à la violence comme moyen d’expression (en 150 mots environ).
| Barème | Réponses possibles | Points-rappels et démarches à suivre pour répondre aux questions |
|---|---|---|
| 1pt |
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C'est-à-dire tous ceux qui ont la charge d’éduquer. Il insiste sur la responsabilité et le rôle des éducateurs. |
| 1pt |
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Se référer au texte pour y répondre, éviter le contre sens. A qui= une ou plusieurs personnes |
| 1pt |
« une culture de paix ». Ou « bâtir dans les esprits des citoyens de demain les plus sûrs fondements de la culture de paix » Ou « non à la violence » Ou « non à la raison de la force » |
-une expression= un ensemble de mots donc répondre par une expression. Plusieurs expressions le montrent donc il y a un choix entre les quatre propositions. |
| 2pts |
je m’adresse à tous ceux. j’invite tous ceux. |
Il s’agit d’un appel car ;
|
| 1pt |
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Se référer au texte pour y répondre. Bien analyser les différentes propositions pour éviter le contre sens. |
| 1pt |
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A qui = une ou plusieurs personnes |
| 1.5 pts |
Justification : à mon avis, je, nous, hélas (interjection), universellement, naturellement, le conditionnel (serait), naturelle, les plus sûrs |
Les marques de subjectivité sont : -les pronoms personnels (nous) et possessifs (mon) - les expressions d’opinion (à mon avis) -le lexique mélioratif et péjoratif : adjectifs (sûr) -adverbe (naturellement ,le plus) -les modes du conditionnel (serait) -les signes de ponctuation ( ?,!) utilisés en dehors d’un discours direct appartiennent donc à l’auteur -interjection (hélas) |
| 2pts |
|
L’intention de l’auteur c’est sa visée, son but en écrivant ce texte. Dans le cadre d’un texte exhortatif, la visée de l’auteur est de convaincre pour faire réagir : l’auteur présente la situation négative, puis donne des arguments pour convaincre de la nécessité du changement, enfin il donne des conseils et les solutions. |
| 1.5 pts |
La violence des jeunes Ou Appel à la non violence. Ou Construisons un monde pacifique. |
Le titre doit comporter : le thème du texte la visée du texte |
Sujet 1 : Compte rendu critique du texte
Rappel de la technique du compte rendu critique
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Les principaux critères à respecter pour la rédaction du compte rendu critique sont:
Important : la subjectivité peut être aussi présente (exprimée) tout au long du compte rendu critique.
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Introduction
Idées essentielles
Commentaire
Corrigé possible
Ce texte, sans titre, est écrit par Frédérco Mayer, directeur Général de l’UNESCO, dans le « courrier de l’UNESCO le 8 septembre 1993. Dans ce texte, il lance un appel à l’ensemble des éducateurs.
L’auteur expose d’abord la situation des enfants qui vivent dans les pays en conflit ou en guerre. Il explique que ces enfants qui représentent les citoyens de demain sont, pour la plupart, privés d’instruction et sont témoins, au quotidien, de scènes de violence. C’est pourquoi le directeur de l’UNESCO s’adresse directement aux éducateurs et leur demande d’inculquer aux jeunes certaines valeurs qui sont les véritables fondements d’une culture de paix.
Malheureusement, aujourd’hui comme hier, des génocides sont commis dans l’impunité et donc la violence a pris de l’ampleur. Il est urgent de bâtir un monde de paix et de tolérance et c’est aux responsables politiques de donner le bon exemple.
Mais c’est aussi le défi que doit relever la jeunesse du monde entier.
Sujet 2 :
Aujourd’hui, la violence est partout : dans les stades, dans la rue, à la télévision….
Rédigez un appel dans lequel vous inciterez vos camarades de classe à ne pas recourir à la violence comme moyen d’expression (en 150 mots environ)
Plan du texte à produire :
L’Appel
Titre :………………………………
Aux éducateurs du monde…………………………. (Destinataire)
Introduction :
Partie expositive (présenter en deux ou trois phrases, la situation négative)…………………………………………………………………….
…………………………………………………………………………………………………..
…………………………………………………………………………………………..
Développement :
Partie argumentative (présenter deux ou trois arguments pour sensibiliser votre destinataire et les convaincre de la nécessité d’améliorer ou de changer cette situation)…………………………………………………………………………………….
……………………………………………………………………………………………………..
……………………………………………………………………………………………………..
………………………………………………………………………………………………..
Conclusion :
Partie exhortative (s’adresser directement au destinataire afin qu’il prenne concrètement en charge cette situation. Utiliser les verbes performatifs, les verbes de modalité, l’impératif)……………………………………………………………………………..
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Corrigé possible sujet 2
Appel à la non violence
Aux jeunes du monde
Ces dernières années, la violence qui a pris de l’ampleur sévit même à l’intérieur des établissements scolaires. En effet, Il n’est pas rare d’assister à des scènes de violence entre élèves, ou encore entre élèves et éducateurs .Cependant ce climat d’insécurité ne doit pas prévaloir dans un milieu éducatif.
Vous, les jeunes qui êtes l’avenir du monde, devez apprendre à communiquer car la violence est synonyme de faiblesse. Quand on manque de vocabulaire, on recourt à des comportements agressifs. L’homme du 21ème siècle a, grâce à son intelligence, son savoir être et savoir faire, changé la face du monde. Pourquoi ne pas œuvrer à faire régner la paix partout afin de vivre une existence paisible et sereine.
Je demande à vous les jeunes, qui représentez l’espoir de toute l’humanité, de faire preuve de bons sens et de bannir la violence sous toutes ses formes. Vous pouvez dépasser les préjugés et apprendre à vivre ensemble, soyez frères et sœurs, soyez simplement des humains dans un monde sans frontière. Il faut créer des sites pour inciter à bâtir un monde de tolérance et de paix. Vous devez apprendre à désamorcer l’agressivité, la colère et la haine en écoutant l’autre pour mieux le comprendre. Faites du dialogue votre meilleure arme pour régler tous les conflits.
Joignez- vous à ceux qui exigent un monde meilleur pour tous les enfants du monde qui doivent être libres et grandir dans la paix et la dignité.
Ensemble, nous parviendrons à changer la face du monde.
Les éducateurs du monde
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