Argumenter par le dialogue
Dans cette séquence, tu vas apprendre à :
- Argumenter dans le dialogue et pour cela, tu dois savoir :
- insérer un dialogue dans le récit;
- connaître et utiliser les verbes d’opinion pour exprimer ton opinion;
- utiliser le discours direct et indirect;
- la concordance de temps dans le discours rapporté;
- les différents adverbes et les adverbes de manière.
L'attrait de la ville
« Maman, j'ai envie d'aller chercher du travail en ville, annonce Gatore.
- Mon fils, tu n'iras pas à Bujumbura, tu n'iras jamais à la ville. Ainsi parlait Nahimana, nouant pour la troisième fois le pagne qui l'enveloppait jusqu'aux hanches.
- Il faut que je me rende à la ville, maman ! reprit l'adolescent.
- Regarde tous les nôtres qui sont revenus de Bujumbura, de Gitega, de Ngozi... Que vous ont-ils rapporté ? La misère, oui... La terrible misère.
Gatore n'avait écouté que d'une oreille distraite.
- Mais mère, toutes ces boutiques pleines de vêtements, toutes ces corbeilles débordant de provisions, de nourriture inconnue, ces télévisions, ces voitures, tous ces loisirs... Mais non, mère, j'irai à la ville.
- Ce sont ces choses qui vous affolent, ce sont elles qui vous ont désorganisés, qui troublent votre imagination, qui vous ont perdus, m'entends-tu ?
Et Nahimana, les mains de son petit dans les siennes, expliquait, folle de désespoir, comment la fausse richesse des villes avait tué, pour beaucoup de gens, la simplicité des mœurs et la modération des besoins. Nahimana parlait, usant de toute son intelligence pour convaincre son fils qui faisait semblant de l'écouter attentivement alors qu'en sa tête, il voyait les autos de la ville.
Gatore avait pris sa décision il y avait une année. Certains de ses amis qui étaient venus en ville avant lui, l'avaient invité à tenter sa chance comme eux.
À la ville, les fainéants du village se sont enrichis. Ils ont pu avoir des casques, des lunettes, des bracelets-montres, des sandales, des motos, des chaussettes multicolores...
- Mère, si je ne comptais que sur nos maigres récoltes, comment oserais-je demander la main de Gakumi ? Comprends, mère, que je ne peux faire autrement.
- Fils, ton grand frère a pu fonder son foyer sans aller chercher la richesse en ville, mais tu vois qu'il parvient à faire vivre sa famille ».
D'après Malik Fall, La plaie, Editions Albin Michel, Texte adapté.
Quel est le titre du texte ?
Qui en est l’auteur ?
Quelle est la source de ce texte ?
Des signes de ponctuation apparaissent dans le texte : quels sont-ils ?
Des noms sont cités dans le texte, lequel est le plus répété ?
Le titre peut-il expliquer le texte ?
Quels sont les personnages du texte ?
Quel est le sujet de leur discussion ?
Où veut-il aller ?
Est-ce que sa mère est d'accord pour le laisser partir ? Relève le passage qui le montre.
Que veut faire Gatore en ville?
La mère n'est pas d'accord pour le laisser partir. Repère ses arguments et les contre-arguments du fils puis classe-les arguments dans le tableau suivant :
Arguments de la maman | Contre-arguments du fils |
---|---|
Choisir la réponse correcte de la liste
Réponds par « Vrai » ou « Faux ».
- Nahimana conseille à son fils d'aller à Bujumbura. ••••
- Faux
- Vrai
- Gatore est attiré par les vêtements, les voitures, les télévisions, les loisirs... de la ville. ••••
- Faux
- Vrai
- D'après le texte, les fainéants du village sont chassés de la ville. ••••
- Faux
- Vrai
- Dans sa pensée, Gatore se dit qu'il ne pourra pas demander la main de Gakumi s'il reste au village. ••••
- Faux
- Vrai
Quelle est la nature de la phrase écrite en gras dans le texte?
A quel temps est conjugué son verbe et pourquoi ?
Les registres ou niveaux de langue sont des manières de s’exprimer différentes. On choisit le registre en fonction de la personne à laquelle on s’adresse et de la situation du moment. On ne parle pas et on n’écrit pas de la même façon à tout le monde.
Il existe trois niveaux de langue.
Le niveau familier ou relâché | Le niveau courant ou standard | Le niveau soutenu ou avancé |
---|---|---|
La personne à laquelle on s’adresse nous est très familière : un copain, un ami… On emploie le tutoiement « tu », des contractions, un vocabulaire relâché…
Exemple : T’es où ? Tu es où ? T’as fait quoi ? |
C’est le registre le plus utilisé. La personne à laquelle on s’adresse est généralement du même niveau hiérarchique.
Exemple : Où est-ce que tu es ? Qu’est-ce que tu as fait ? |
La personne à laquelle on s’adresse est un adulte, un supérieur, un inconnu. On emploie le vouvoiement « vous », le conditionnel présent, l’inversion sujet/verbe…
Exemple : Où êtes-vous ? Qu’avez-vous fait ? |
Indiquez le niveau de langue : familier ou courant ?
• un nez – un pif
• un médecin - toubib
• un enfant – un gosse
• un ami – un pote
• des godasses – des chaussures
• casse-pieds – ennuyeux
• habiter – crécher
• manquer – louper
Langage familier | Langage courant |
---|---|
Les verbes introducteurs de parole insèrent le dialogue dans un récit.
L’auteur du dialogue peut donner des précisions sur la façon de parler du personnage.
Exemple :
« ... », murmura la petite fille ...,
« ... », cria Karim
« ... », dit-il, gêné…
« ... », répondit-il en claquant la porte derrière lui.
Souvent, le dialogue est annoncé par deux points [ : ].
Exemple :
Le lion vit le lièvre et lui demanda :
« D’où viens-tu ? et où sont les bêtes ?
Je viens de leur part, répondit le lièvre ».
Classe les verbes introducteurs suivants selon qu’ils annoncent une question ou une réponse :
Interroger- affirmer- répondre- questionner- s’étonner- répliquer- avouer- déclarer- demander- réclamer.
Verbes annonçant une question | Verbes annonçant une réponse |
---|---|
On appelle « dialogue », le passage dans un texte où des personnages discutent entre eux.
Il y a plusieurs règles à respecter pour présenter ce dialogue :
- Je retourne à la ligne.
- J’ouvre les guillemets [«] : le premier personnage va parler.
- Lorsque le premier personnage a fini de parler, je retourne à la ligne.
- Je mets un tiret [-] : le second personnage va parler.
- Je retourne à la ligne lorsqu’il a fini de parler et je remets un tiret à chaque fois qu’un nouveau personnage parle.
- Lorsque le dialogue est terminé, je ferme les guillemets : [»].
Dans ce texte, il manque les signes de ponctuation marquant le dialogue. Réécris-le en plaçant les guillemets et les tirets et en allant à la ligne quand c’est nécessaire.
Leïla et sa maman sont dans le jardin.
Quelle heure est-il ? demande la fillette pour la 5ème fois, au moins. 10h30, mais pourquoi poses-tu cette question aussi souvent ? s’étonne sa maman. J’attends le facteur ; peut-être mon amie Myriam m’aura-t-elle écrit d’Espagne et, sur l’enveloppe, il y aura un timbre pour ma collection ! répond Leïla.
Le style direct ou discours direct consiste à rapporter les paroles du locuteur telles qu’elles ont été prononcées sans changements avec la présence des deux points (:) et des guillemets « … ».
Exemple : Il me dit : « J’ai compris ».
Les enseignants me conseillent : « Sois sérieux ».
Il me demande : « As-tu compris ? ».
Mon père m’ordonne : « Fais tes exercices ! »
Au style indirect ou discours indirect, on rapporte indirectement les paroles du locuteur avec des changements.
Exemple : Il me dit qu’il a compris.
Les enseignants me conseillent d’être sérieux (de+infinitif).
Il me demande si j’ai compris.
Mon père m’ordonne de faire mes exercices. (L’impératif devient infinitif au style indirect).
Transforme au discours indirect :
« As-tu un bon dictionnaire ? », me demanda ma sœur.
« Avez-vous quelque chose à déclarer ? », demanda le douanier à l’automobiliste.
« J'ai fait un long chemin », a-t-il expliqué.
« Cet enfant va finir par me mettre en colère ! », avoue-t-elle.
« Mes parents m'autoriseront à sortir de chez moi », m'a-t-elle assuré.
« La leçon sur le théâtre est intéressante », ont avoué les élèves au professeur.
La concordance des temps dans le discours rapporté
Lorsque le verbe de la proposition principale est au présent, au futur ou à l'impératif, le temps de la proposition subordonnée reste le même, il ne change pas.
Exemple : Il annonce (Présent) : je passerai (futur simple) mon brevet bientôt.
Il annonce (Présent) qu’il passera (futur simple) son brevet bientôt.
Quand le verbe introducteur est au passé, les temps verbaux changent dans la subordonnée au style indirect.
Discours direct | Discours indirect |
---|---|
Il m’a dit : « J'ai faim ». Présent de l'indicatif | Il m’a dit qu'il avait faim. Imparfait |
Elle nous a demandé : « Est-ce que nous irons en France? » Futur simple | Elle nous a demandé si nous irions en France. Conditionnel présent |
Il m'a dit : « J'ai tout vendu ». Passé composé | Il m'a dit qu'il avait tout vendu. Plus-que-parfait |
Il a précisé : « J’aurai fini à l’heure ». Futur antérieur | Il a précisé qu’il aurait fini à l’heure. Conditionnel passé |
Attention aux modifications des adverbes de temps !
Discours direct | Discours indirect |
---|---|
Aujourd’hui | Ce jour-là |
Demain | Le lendemain |
Hier | La veille |
Ce matin | Ce matin-là |
Cet après-midi | Cet après-midi-là |
Ce soir | Ce soir-là |
Lundi prochain | Le lundi suivant |
Lundi dernier | Le lundi précédent |
La semaine prochaine | La semaine suivante |
La semaine dernière | La semaine précédente |
Mettez au style indirect:
- «Qu'allez-vous faire cet après-midi ? » a-t-elle demandé.
- « Etes-vous contente du produit que vous venez d’acheter? » m'a demandé mon amie.
- « Qu'est-ce que tu as pensé de l'émission de télévision de jeudi soir? », lui ai-je demandé.
- Il a annoncé à sa mère: « Je pars finir mes études en France l'année prochaine. »
- « L’examen approche, vous devez réviser sérieusement. », nous répète-t-il.
L’adverbe est un mot invariable qui sert à modifier, à préciser ou à compléter le sens d’un verbe, d’un adjectif ou d’un autre adverbe.
Exemples :
Elle travaille sérieusement. (Précise le sens du verbe travailler).
Elle est si douce. (Précise l’adjectif qualificatif douce).
Elle parle très lentement. (Précise l’adverbe lentement).
Il existe plusieurs sortes d'adverbes, dont un grand nombre ont pour suffixe -ment.
Ces derniers dérivent tous d'un adjectif.
Les adverbes expriment principalement :
La manière : ainsi, facilement, bien, mieux, vite, courageusement, ...
La quantité : suffisamment, assez, beaucoup, moins, peu, très, fort, environ, tant, ...
L’affirmation : vraiment, assurément, sûrement, certainement, …
La négation : négativement …
Le doute ou la probabilité : peut-être, probablement, sans doute, apparemment, vraisemblablement …
Pour former les adverbes on ajoute la terminaison –ment au féminin des adjectifs.
Exemple : heureux – heureuse – heureusement.
Les adjectifs en –ant et –ent forment leurs adverbes en –amment et –emment.
Exemples : suffisant – suffisamment / évident – évidemment.
Exceptions : lent – lente - lentement / présent – présente - présentement
Les adjectifs qui se terminent par une voyelle forment leur adverbe sur le masculin.
Exemples : Joli – Joliment / Vrai – Vraiment.
Retrouve les adverbes formés d'après les adjectifs qualificatifs ci-dessous. (Attention aux exceptions).
long / ………………………. mortel /……………. ancien /………………. généreux /...…………… doux /……………………. dur/ ……………………. vif /………………………. |
prudent /……………… constant /……………… énorme /……………… |
poli /……………… vrai /……………… frais /……………… |
- إختبارات
- 20
- الأجوبة الصحيحة
- False
- الأجوبة الخاطئة
- False
- مجموع النقاط
- False
المراتب الخمس الأولى في Quiz
- Marwan Kharroubi
- 394 نقطة
-
- sirin bouchareb
- 303 نقطة
-
- AmiNà SàFàR
- 240 نقطة
-
- malak ikram chemam
- 220 نقطة
-
- Marya Ben brahim
- 200 نقطة
-
- chafika kessi
- 200 نقطة
-
- mohamed ainsouya
- 195 نقطة
-
- mohamed elkebir
- 195 نقطة
-
- ly .
- 183 نقطة
-
- Florista Iram
- 183 نقطة
-
المراتب الخمس الأولى في التمارين
- Bourenane Elies Neil
- 4 نقطة
-
- Marwan Kharroubi
- 4 نقطة
-
- KORICHI OUSSAMA
- 4 نقطة
-
- أبوبكر بن عيسى
- 4 نقطة
-
- اسامة عوالي
- 4 نقطة
-