La nouvelle fantastique
« Lorsque nous partîmes pour faire notre excursion en voiture, un soleil magnifique brillait au-dessus de Munich et l’air était tout rempli de la gaieté des premiers jours du printemps. Au moment même où nous allions démarrer, Her * Delbrück(le maître d’hôtel où j’étais descendu) vint nu-tête jusqu’à la voiture et, après m’avoir souhaité bonne promenade, dit au cocher*, la main sur la poignée de la portière : « N’oubliez pas de rentrer avant la tombée de la nuit. Le ciel a l’air bien dégagé, mais le vent du nord n’est pas très chaud, et il pourrait bien y avoir de l’orage .Mais je suis sûr que vous ne tarderez pas. A ces mots, il sourit et ajouta :
Bram STOCKER , L’Invité de Dracula *Herr : Monsieur * cocher : conducteur de coche (voiture tirée par des chevaux, voiturier) |
Questions
- A quel thème se rattache ce récit (voir le titre de l’œuvre) ?
thème des vampires
- A votre avis cet extrait se situe :
- au début
- au milieu
- à la fin du récit
l’extrait se situe au début du récit (situation initiale). Aucun événement particulier n’est encore venu perturber la situation des personnages.
- A quel moment se déroule la scène ? Relevez des indices qui justifient votre réponse.
La scène se déroule dans la journée, probablement l’après-midi. Les indices : « un soleil magnifique brillait au-dessus de Munich….printemps » et les recommandations de Herr Delbruck au cocher « N’oubliez pas de rentrer avant la tombée de la nuit »
- Parmi ces termes lesquels qualifieraient l’ avertissement de Herr Delbrück :
humoristique- menaçant- énigmatique-gentil- autoritaire- mystérieux- tragique ?
énigmatique – mystérieux
- Donnez un titre au texte.
titre proposé : un avertissement mystérieux
Tout d’un coup, la lune sortit des nuages et je réalisai à ce moment-là que je me trouvais dans un cimetière, et que la construction carrée qui était en face de moi, n’était autre qu’une grande tombe tout en marbre, aussi blanc en vérité que la neige qui la recouvrait et l’environnait. A l’apparition du clair de lune se produisit un terrible gémissement de l’orage qui eut l’air de reprendre sous forme d’un long hurlement bas comme s’il se fût agi d’une énorme meute de chiens ou d’une horde de loups. J’eus très peur, je frémis de la tête aux pieds et je sentis très distinctement le froid s’aggraver au-dessus de moi, jusqu’à sembler pénétrer au plus profond de mon être .Puis tandis que la lumière de la lune éclairait encore la tombe de marbre, l’orage donna de nouveaux signes de recrudescence. Poussé par une espèce de fascination, je m’approchai de la tombe pour mieux la voir, et essayai de savoir pourquoi un tel monument se dressait là tout seul dans un pareil endroit. J’en fis le tour et je lus l’inscription en allemand gravé en allemand sur la porte dorique : Comtesse Dolingen de Gratz en Syrie recherchée et retrouvée morte. |
Questions
- A quelle partie de la structure narrative correspond cet extrait ? Quelle expression l’indique ?
un élément perturbateur. L’expression qui l’annonce « Tout à coup »
- Relevez les éléments qui contribuent à créer une atmosphère inquiétante et placez –les dans ce tableau.
Eléments Indices Lieu Moment Conditions météorologiques Eléments visuels Eléments sonores
Eléments | Indices | |
Lieu, objets |
|
« un cimetière » « aussi blanche que la neige qui l’environnait » En marbre, blanche |
Moment |
|
«tout à coup la lune sortit des nuages » |
Conditions météorologiques |
|
« l’orage donna de nouveaux signes de recrudescence » « je sentis …le froid… » |
Eléments visuels |
|
« La lune sortit des nuages » « Le clair de lune » « la lumière de la lune » |
Eléments sonores |
|
« gémissement », « hurlement » |
- Quels éléments font du blanc la couleur dominante ? Que suggèrent-ils ?
Eléments qui font du blanc la couleur dominante : « la lune »elle-même («3fois dans le texte )
« La lumière de la lune », le « marbre », « blanc » « la neige ». Ces éléments suggèrent la mort (Dans certaines cultures le blanc est le symbole de la mort)
- Relevez les expressions qui traduisent la peur.
Expressions qui traduisent la mort : j’eus très peur, je frémis de la tête aux pieds et je sentis très distinctement le froid s’aggraver au-dessus de moi, jusqu’à sembler pénétrer au plus profond de mon être .
Lisez le texte et répondez aux questions
Mon père est un vampire , j’ai rencontré quelqu’un dont la crise d’identité surpassait largement la mienne. D’une pâleur spectrale , elle portait des vêtements noirs. Ses cheveux étaient noirs comme le jais, mais je la soupçonne de les avoir teints. Ses grands yeux vous hypnotisaient. Elle ressemblait plus à un effet spécial qu’à un être humain un peu comme si la vie était un film en couleurs, et qu’il y avait eu autour de cette fille un halo noir et blanc. On voit ce genre de trucage sur MTV , mais elle, elle l’incarnait. Elle s’appelait Rebecca Teppish, et elle était encore plus larguée que je ne le serais jamais. Mon père, au moins, était un être humain. Le père de Rebecca, lui, était un vampire. S.P. Somtow, Fille du vampire © UGE Poche, « Pocket junior », 1999. |
- Claudette Colbert : actrice américaine d’origine française
- Spectrale : qui a le caractère, l’apparence d’un spectre, d’un revenant
- Halo : cercle lumineux, couronne brillante
- MTV : chaîne de télévision consacrée à la musique
Questions
- Qui est le narrateur ?
Le narrateur est Johny, le jeune lycéen qui n’a pas fait son devoir (récit à la 1ère personne « je »)
- Quels détails dans le portrait de Rebecca évoquent-ils un personnage de récit fantastique ?
sa pâleur « spectrale », sa tenue : elle portait des vêtements noirs » ses cheveux « noirs » et surtout son regard « ses yeux hypnotisaient »
- Choisissez parmi ces adjectifs, ceux qui pourraient qualifier Rebecca :
belle, mystérieuse, redoutable, fragile, étrange, gracieuse, énigmatique.
« mystérieuse », « énigmatique » , « étrange »
- Relevez du texte quatre termes appartenant au vocabulaire de l’étrange.
« spectrale », « hypnotisaient ». « un halo » , « un vampire »
- A quoi le narrateur compare-t-il Rebecca ?
Il la compare à « un effet spécial », à « un trucage » comme dans les films, pas à un être humain
Mon père est un vampire
Vous n’avez peut-être pas saisi. Ou vous pensez peut-être que je plaisante.
Mais non.
Je vais vous dire comment je le sais.
Rébecca est apparue à l’un des moments les plus embarrassants de mon existence. C’était pendant le cours de Mme Chapman et, ce jour- là, nous étions censés lui remettre nos dissertations sur le thème de « La diversité culturelle». Il fallait rédiger un texte sur nos racines, et je n’ai pas rendu le mien.
— Excusez -moi, mais, euh, mon ordinateur est en panne, quoi, ai-je dit.
C’était l’excuse qui inspirait à tous les profs une sorte de compassion
— En panne ? C’est l’excuse que tu m’as déjà donnée la dernière fois […]
— Eh bien , Johnny, annonça Madame Chapman, il ne te reste plus qu’à faire ton devoir oralement.
— Impossible, dis-je, je suis nul à l’oral.
Madame Chapman a fouillé dans son sac, en a tiré un livre sur les origines de Johny.
— L’histoire familiale de Johny est intéressante …..
— Ça a dû être fascinant, dit- elle, de passer les premières années de ta vie dans une réserve indienne de Pine Ridge. Le grand père de Johny raconte qu’il restait des semaines entières dans le désert, à communier avec les esprits et à avoir des visions, pendant que Johny et sa mère dormaient à l’arrière de la Chevrolet.
— Ouais, c’est-à-dire que deux de mes arrières grands-parents ont été tués à Wounded Knee
J’ai compris que j’étais sur le point de perdre tous mes moyens. Mes yeux se sont embués de larmes, et je me suis planqué derrière une pile de bouquins posés sur mon bureau. (…)
Comme il est impossible de contempler éternellement le vernis d’un bureau, au bout d’un moment, mine de rien, je me suis redressé. Mes yeux étaient encore embués de larmes et c’est à ce moment- là que j’ai vu pour la première fois Rebecca Teppish qui se tenait à la porte, ses livres sous les bras …
Je vous ai parlé de sa pâleur, et pourtant ce terme ne lui rend pas justice. Elle n’était pas précisément belle, mais elle avait une façon très personnelle de vous regarder. Ses yeux étaient vraiment immenses, sans qu’on pût facilement en définir la couleur. Parfois mauves, d’autres fois bleu marine. Et elle avait l’air si fragile…
Elle s’est avancée, presque sur la pointe des pieds, et elle a toisé toute la classe. L’ambiance était assez tendue. Puis elle s’est adressée à moi.
— Tu crois que ta vie est difficile, mais mon père à moi est un vampire.
Tout le monde s’est mis à rire, et je me suis soudain senti un peu moins bête.
S.P. Somtow, Fille du vampire
1.Compassion : pitié
2.Wounded Knee : village où des Indiens ont été massacrés
Mon père est un vampire
Vous n’avez peut-être pas saisi. Ou vous pensez peut-être que je plaisante.
Mais non.
Je vais vous dire comment je le sais.
Rébecca est apparue à l’un des moments les plus embarrassants de mon existence. C’était pendant le cours de Mme Chapman et, ce jour- là, nous étions censés lui remettre nos dissertations sur le thème de « La diversité culturelle». Il fallait rédiger un texte sur nos racines, et je n’ai pas rendu le mien.
— Excusez -moi, mais, euh, mon ordinateur est en panne, quoi, ai-je dit.
C’était l’excuse qui inspirait à tous les profs une sorte de compassion
— En panne ? C’est l’excuse que tu m’as déjà donnée la dernière fois […]
— Eh bien , Johnny, annonça Madame Chapman, il ne te reste plus qu’à faire ton devoir oralement.
— Impossible, dis-je, je suis nul à l’oral.
Madame Chapman a fouillé dans son sac, en a tiré un livre sur les origines de Johny.
— L’histoire familiale de Johny est intéressante …..
— Ça a dû être fascinant, dit- elle, de passer les premières années de ta vie dans une réserve indienne de Pine Ridge. Le grand père de Johny raconte qu’il restait des semaines entières dans le désert, à communier avec les esprits et à avoir des visions, pendant que Johny et sa mère dormaient à l’arrière de la Chevrolet.
— Ouais, c’est-à-dire que deux de mes arrières grands-parents ont été tués à Wounded Knee
J’ai compris que j’étais sur le point de perdre tous mes moyens. Mes yeux se sont embués de larmes, et je me suis planqué derrière une pile de bouquins posés sur mon bureau. (…)
Comme il est impossible de contempler éternellement le vernis d’un bureau, au bout d’un moment, mine de rien, je me suis redressé. Mes yeux étaient encore embués de larmes et c’est à ce moment- là que j’ai vu pour la première fois Rebecca Teppish qui se tenait à la porte, ses livres sous les bras …
Je vous ai parlé de sa pâleur, et pourtant ce terme ne lui rend pas justice. Elle n’était pas précisément belle, mais elle avait une façon très personnelle de vous regarder. Ses yeux étaient vraiment immenses, sans qu’on pût facilement en définir la couleur. Parfois mauves, d’autres fois bleu marine. Et elle avait l’air si fragile…
Elle s’est avancée, presque sur la pointe des pieds, et elle a toisé toute la classe. L’ambiance était assez tendue. Puis elle s’est adressée à moi.
— Tu crois que ta vie est difficile, mais mon père à moi est un vampire.
Tout le monde s’est mis à rire, et je me suis soudain senti un peu moins bête.
S.P. Somtow, Fille du vampire
1.Compassion : pitié
2.Wounded Knee : village où des Indiens ont été massacrés
QUESTIONS
- Quel est l’élément surnaturel de cette histoire ? Dans quelle partie du texte apparait-il ? Pourquoi ?
Le premier élément surnaturel est suggéré par l’action du grand-père de Johny dans le désert : communion avec les esprits et visions .L’autre élément surnaturel de cette histoire, le principal , est que le père de Rebecca est censé être un vampire. L’information apparaît à la fin du chapitre pour ainsi créer la surprise au lecteur.
- Pourquoi Johny n’a-t-il pas fait son devoir sur « l’identité culturelle » ?
Il ne voulait pas traiter le sujet parce qu’il n’assume pas son identité , sa différence, son origine indienne.
- Quels sentiments éprouve-t-il quand le professeur lit sa vie familiale ?
Il est mal à l’aise, embarrassé , il a honte.
- Quel sentiment éprouve -t- il quand il apprend l’identité de Rebecca ?
Il est détendu, soulagé .Sa différence lui parait plus facile à assumer.
- Dégagez le schéma narratif du récit 2.
Structure | Actions |
Situation initiale |
Au lycée, Johnny est en classe au cours de Mme Chapman ; |
Elément perturbateur |
Le professeur lui réclame un devoir qu’il n’a pas fait |
Déroulement des événements Dialogue entre le professeur et l’élève au sujet du devoir ; malaise croissant de l’adolescent |
L’adolescent prétexte une panne d’ordinateur. – Elle lui demande de faire son devoir oralement. – Il avoue qu’il a des difficultés à l’oral. – Le professeur sort un livre de témoignages sur les Indiens pour relancer le débat -Elle livre des informations sur les origines indiennes de Johny – Johnny se décide à parler, mais poussé dans ses derniers retranchements, se retrouve au bord des larmes. |
Elément de résolution |
Arrivée de Rébecca et intervention de celle-ci |
situation finale de l’épisode | Détente dans la classe et dissipation du malaise de Johnny |
Précisez le statut du narrateur (interne ou externe). Soulignez les indices qui le montrent
« J’avais pour guide un paysan qui marchait à mon côté sous une voûte de sapins dont le vent déchaîné tirait des hurlements. Entre les cimes, je voyais courir les nuages éperdus qui semblaient fuir devant une épouvante » (G. de Maupassant, La Peur)
« J’avais pour guide un paysan qui marchait à mon côté sous une voûte de sapins dont le vent déchaîné tirait des hurlements. Entre les cimes, je voyais courir les nuages éperdus qui semblaient fuir devant une épouvante » (G. de Maupassant, La Peur) Narrateur interne / personnage principal
Indiquez le statut du narrateur : externe, interne (personnage principal, simple témoin).
« Comme à la clarté des étoiles, on pouvait distinguer les objets. Onuphrius entrevit quatre personnages de mauvaise mine, habillés mi-partie rouge et noir , qui portaient quelque chose de blanchâtre (….)
« S’il eût été seul, je crois qu’en dépit du premier commandement du Décalogue, il aurait attesté le nom du Seigneur plus d’une fois. Il se contint, les pinceaux arrivèrent, il se mit à l’œuvre ; pendant une heure environ tout alla bien »
(Th. Gautier, Onuphrius)
Narrateur- témoin , indice : « on pouvait distinguer »,
« je crois » : personnage principal, Onuphrius
Lorsque le narrateur est dit externe (emploi de la 3ème personne), son absence n’est qu’apparente : souvent sa présence se manifeste à travers les modalisateurs qui expriment son opinion, sa position par rapport à son énoncé. On distingue :
Exemple : « Tout le haut de la tête était grave et réfléchi comme un front de vieillard » (modalisateurs mélioratifs)
Exemple : Il va peut-être réussir à s’évader. |
Lisez l’énoncé suivant et relevez les expressions qui expriment la présence implicite du narrateur. Quelle est la valeur des modalisateurs (mélioratifs, péjoratifs) ? A quelle catégorie grammaticale appartiennent-ils ?
- « Dans la rue, et il (Oniphrius) n’y allait pas souvent, pour ne pas être obligé de se souiller de l’ignoble accoutrement bourgeois, ses mouvements étaient heurtés, saccadés »
- Portrait de la jeune fille : « les yeux surtout étaient admirables ; l’arc des sourcils était parfaitement bien indiqué, et se fondait moelleusement vers les tempes en tons bleuâtres et veloutés ; l’ombre des cils adoucissait merveilleusement bien l’éclatante blancheur de la cornée, la prunelle regardait bien, l’iris et la pupille ne laissaient rien à désirer ».
Modalisateurs | Catégories grammaticales | Valeurs |
a- |
||
b- |
Modalisateurs | Catégories grammaticales | Valeurs |
ignoble accoutrement heurtés, saccadés |
adjectif qualificatif nom participes |
modalisateurs péjoratifs (caractérisant la tenue) |
surtout |
adverbe |
modalisateurs mélioratifs |
admirables |
adjectif qualificatif |
|
parfaitement |
adverbe |
|
moelleusement |
adverbe |
|
bleuâtres et veloutés |
adjectifs |
|
adoucissait |
verbe |
|
merveilleusement |
adverbe |
|
l’éclatante |
adjectif |
|
blancheur |
nom |
Changez la perspective narrative du texte suivant en le faisant raconter par un narrateur externe.
« Vous avez mis le pied gauche sur la rainure de cuivre, et de votre épaule droite, vous essayez, en vain de pousser un peu plus le panneau coulissant.
Vous vous introduisez par l’étroite ouverture en vous frottant contre ses bords, puis, votre valise couverte de granuleux cuir sombre , vous arrachez par sa poignée collante avec vos doigts qui se sont échauffés ,vous la soulevez, et vous sentez vos muscles et vos tendons se dessiner non seulement dans vos phalanges, dans votre paume, votre poignet et votre bras mais dans votre épaule aussi , dans toute la moitié du dos et dans vos vertèbres depuis votre cou jusqu’aux reins »
(D’après M . Butor , La Modification)
« Il a mis le pied gauche sur la rainure de cuivre, et de son épaule droite, il essaie, en vain de pousser un peu plus le panneau coulissant.
Il s’introduit par l’étroite ouverture en se frottant contre ses bords, puis, sa valise couverte de granuleux cuir sombre , il arrache par sa poignée collante avec ses doigts qui se sont échauffés , il la soulève , et il sent ses muscles et ses tendons se dessiner non seulement dans ses phalanges, dans sa paume, son poignet et son bras mais dans son épaule aussi , dans toute la moitié du dos et dans ses vertèbres , depuis son cou jusqu’aux reins »
(D’après M . Butor , La Modification)
Réécrivez le texte suivant en le faisant rapporter par une narratrice interne qui serait personnage central.
« Dans la famille, on l’appelle, le Chat. C’est son frère qui lui a donné ce surnom. Est-ce parce qu’il est maigre comme un chat ? Depuis qu’il est tout petit, il aime bien que son frère vienne le voir dans sa chambre. Son frère lui disait et lui expliquait tout ce que les autres ne lui disaient pas.
On dit qu’il est grand pour son âge. Il a des jambes maigres avec de gros genoux (…), une grande mèche noire qui lui tombe sur les yeux ( sa mère dit qu’ils sont violets, cela dépend du temps), et une bouche qui s’étire d’une oreille à l’autre, quand il rit…L’été, des taches de rousseur lui viennent autour du nez : il aime ça. »
(François Maspero , Le Sourire du chat)
« Dans la famille, on m’appelle, la Chatte. C’est mon frère qui m’a donné ce surnom. Est-ce parce que je suis maigre comme un chat ? Depuis que je suis toute petite, j’aime bien que mon frère vienne me voir dans ma chambre. Mon frère me disait et m’expliquait tout ce que les autres ne me disaient pas.
On dit que je suis grande pour mon âge .J’ai des jambes maigres avec de gros genoux (…), une grande mèche noire qui me tombe sur les yeux (ma mère dit qu’ils sont violets, cela dépend du temps), et une bouche qui s’étire d’une oreille à l’autre quand je ris…L’été, des taches de rousseurs me viennent autour du nez : j’aime ça. »
(François Maspéro , Le Sourire du chat)
Identifiez le point de vue narratif .Justifiez votre réponse.
- « Aurélien avait beau se dire « mais voyons, nous sommes les vainqueurs »,…Il ne s’était jamais remis de la guerre. Elle l’avait pris avant qu’il eût vécu. Il était de cette classe qui avait fait trois ans, et qui se sentait libérable quand survint août 1914 »
- « On vit l’étranger entrer chez le syndic.
Les villageois avaient eu le temps de le détailler au passage : c’était un homme grand et maigre, au visage prématurément flétri. D’étranges cheveux d’un jaune filasse sortaient de dessous un chapeau à boucle d’argent. Ses souliers étaient cloutés… »
- narrateur omniscient.: le narrateur sait ce que pense le personnage (« mais voyons , nous sommes les vainqueurs ») . Il connait son passé d’ancien soldat (appelé) qui ,à la fin de son service, est surpris par la guerre, une guerre elle-même antérieure au temps de la narration (emploi du plus-que-parfait, date 1914)
- point de vue interne : l’étranger est décrit à travers le regard des villageois. Cette focalisation est annoncée par le verbe « détailler »
Le point de vue interne est souvent annoncé par un verbe de perception (voir, entendre, sentir et les synonymes) |
Dites si, dans l’extrait ci-dessous, le narrateur est en même temps personnage ? Précisez le point de vue adopté et la nature des informations données.
« Ils descendaient vers la Seine, désespérés, grelottants. Enfin, ils trouvèrent sur le quai un de ces vieux coupés noctambules qu’on ne voit dans Paris que la nuit venue, comme s’ils eussent été honteux de leur misère pendant le jour. Il les ramena jusqu’à leur porte, rue des Martyrs, et ils remontèrent tristement chez eux. C’était fini pour elle. Et il songeait, lui, qu’il faudrait être au Ministère à dix heures. » G. de Maupassant, La Parure |
Narrateur « absent » : récit à la troisième personne
Point de vue narratif : omniscient. Le narrateur nous fait part :
- des sentiments éprouvés par le couple : la honte (« honteux de leur misère ») , la tristesse (« tristement ») , de leur désespoir ,le sentiment d’échec définitif de la femme («c’en était fini pour elle »).
- des pensées de l’homme, de son projet, « il songeait, lui qu’il faudrait être au Ministère à dix heures ».
Dans un récit, le narrateur peut faire alterner deux ou trois points de vue . |
Lisez le texte suivant et identifiez les différents points de vue narratif
LE RETOUR DE L’HOMME MORT
Il se réveille. Il est debout, au milieu d'une pièce. Il ne se rappelle pas s'être endormi. Il lève les mains et voit des reliefs osseux et des rivières de veines bleues, mais il ne les reconnait pas comme les siennes. Le devrait-il ? La pièce, par contre, fait partie d'une géographie familière ; il a séjourné ici tant de fois que si on le lui demandait il pourrait nommer chaque atome par son nom. Mais, quelle importance a tout cela ? Il chevauche sur l'étrange sensation produite par le fait de savoir et de ne pas savoir en même temps et il ne tarde pas à découvrir qu'il a perdu des lambeaux de mémoires, décollés comme des croutes sèches, comme des flamboiements sans éclat. De Sergio Gaut vel Hartman |
Il se réveille. Il est debout, au milieu d'une pièce. Il ne se rappelle pas s'être endormi. Il lève les mains et voit des reliefs osseux et des rivières de veines bleues, mais il ne les reconnait pas comme les siennes. Le devrait-il ? La pièce, par contre, fait partie d'une géographie familière ; il a séjourné ici tant de fois que si on le lui demandait il pourrait nommer chaque atome par son nom. Mais, qu'elle importance a tout cela ? Il chevauche sur l'étrange sensation produite par le fait de savoir et de ne pas savoir en même temps et il ne tarde pas à découvrir qu'il a perdu des lambeaux de mémoires, décollés comme des croutes sèches, comme des flamboiements sans éclat. |
Point de vue externe : narration objective ; le narrateur rapporte les faits de l’extérieur, tels qu’ils se déroulent. Il décrit les personnages tels qu’il les voit. Le lecteur et le narrateur semblent les découvrir ensemble pour la première fois
Point de vue omniscient : le narrateur sait et rapporte tout ce qui se passe dans l’esprit du personnage :ses interrogations (« Le devrait-il ? » , « Mais, qu'elle importance a tout cela ? »ses pensées (« il ne se rappelle pas s’être endormi », « il ne tardera pas… sans éclat » ses (« i avait séjourné ici tant de fois…) , les sensations qu’il éprouve (il chevauche sur l’étrange sensation…) ses désirs (« il voudrait répondre..)
Point de vue interne : La description des mains du personnage est faite à travers le regard : de celui-ci ;ce que voit le personnage , c’est la maigreur de ses bras qu’il compare à « des reliefs osseux » et ses veines bleues qu’il compare à des rivières bleues
Lisez le texte puis répondez aux questions.
COSETTE ET LA POUPEE MERVEILLEUSE
Au premier rang, et en avant, le marchand avait placé, sur un fond de serviettes blanches, une immense poupée, haute de près de deux pieds* qui était vêtue d’une robe de crêpe rose avec des épis d’or sur la tête et qui avait de vrais cheveux et des yeux en émail. Tout le jour, cette merveille avait été étalée à l’ébahissement des passants de moins de dix ans, sans qu’il se fût trouvé à Montfermeil une mère assez riche ou assez prodigue pour la donner à son enfant. Azéma et Eponine* avaient passé des heures à la contempler, et Cosette elle-même, furtivement, il est vrai, avait osé la regarder. Au moment où Cosette sortit, son seau à la main ; si morne et si accablée qu’elle fût, elle ne put s’empêcher de lever les yeux sur cette prodigieuse poupée, vers la dame comme elle l’appelait. La pauvre enfant s’arrêta, pétrifiée. Elle n’avait jamais vu cette poupée de près. Toute cette boutique lui semblait un palais, cette poupée n’était pas une poupée, c’était une vision. C’était la joie, la splendeur, la richesse, le bonheur, qui apparaissaient dans une sorte de rayonnement chimérique*… ». Victor HUGO, Les Misérables
*deux pieds : 60 centimètres chimérique : imaginaire, irréalisable *Eponine et Azelma sont les deux filles des Thénardier qui herbent Cosette |
Questions
- Dans le premier paragraphe peut-on parler de narrateur omniscient ? Justifiez votre réponse.
Point de vue omniscient : le narrateur sait que la poupée est dans la boutique depuis quelques temps, qu’elle avait retenu l’attention d’Azelma, Eponine ,(absentes pourtant au moment des faits rapportés ici) ,et de Cosette (emploi du plus-que-parfait exprimant l’antériorité). Il connait la situation socio- économique des familles de Montfermeil (« sans qu’il se fût trouvé à Montfermeil une mère assez riche ou assez prodigue pour la donner à son enfant »)
- Quels verbes de ce paragraphe annoncent le passage à un point de vue interne ? C’est le point de vue de quel personnage ?
Les verbes de ce paragraphe qui annoncent le passage à un pont de vue interne sont : « contempler »et (avait osé la ) « regarder » .Le verbe « regarder » annonce le point de vue de Cosette.
- Quels verbes du deuxième paragraphe indiquent les moments où le narrateur adopte à nouveau le point de vue interne ?
Les verbes du deuxième paragraphe qui indiquent les moments où le narrateur adopte à nouveau un point de vue interne, celui de la fillette sont : « lever les yeux » et « n’avait jamais vu »
- Relevez quatre mots qui montrent que ce que voit Cosette semble irréel.
Termes relevant du monde irréel : « merveille », « prodigieuse », « une vision », « chimérique ».
Voici une liste de nom exprimant la peur : crainte, effroi, anxiété, appréhension, angoisse, trac, phobie, frayeur, affolement, inquiétude, épouvante, horreur, panique, peur, alarme, terreur.
Selon l’intensité qu’ils traduisent, placez-les dans le tableau ci-dessous :
Peur faible | Peur | Très grande peur |
|
Peur faible | Peur | Très grande peur |
Appréhension Crainte Phobie Inquiétude |
Peur Trac Anxiété Angoisse Alarme |
Effroi Frayeur Panique Epouvante Horreur Affolement |
Cliquer et glisser les réponses dans les cases correspondantes parmi les mots possibles ci-dessous
a/ Formez à partir des noms suivants des verbes signifiant « provoquer la peur »
Inquiétude
peur
effroi
horreur
terreur
angoisse
Cliquer et glisser les réponses dans les cases correspondantes parmi les mots possibles ci-dessous
b/ Employez trois de ces verbes dans les phrases suivantes
a) Le retard de son fils commence à l’
b) En traversant le jardin, la nuit, l’enfant a été par le ululement d’un hibou
c) Une silhouette monstrueuse les passants que la nuit surprend près du cimetière. .
Cliquer et glisser les réponses dans les cases correspondantes parmi les mots possibles ci-dessous
Complétez ces expressions qui expriment les manifestations physiques de la peur.
- a) avoir le souffle b) être sur place
- c ) avoir la gorge s d) avoir la gorge
- e) être f) avoir la
- g) comme une feuille h) à son cou
- i) avoir le visage qui j) être comme un linge
Remplir les vides
Chassez l’intrus de chaque série.
- apparition, fantôme, revenant, retour, esprit, zombie.
- ténèbres, nuit, sombre, lueur, obscurité, noir.
- singulier, étrange, anodin, bizarre, insolite, anormal.
- cauchemar, rêve, hallucinations, regard, visions, divagations.
- cimetière, cadavre, mort, remord, tombeau.
- décharné, sec, grassouillet, maigre, squelettique, émacié.
Cliquer et glisser les réponses dans les cases correspondantes parmi les mots possibles ci-dessous
Complétez le texte avec les mots donnés :
Le fugitif arriva, se trouva devant un cimetière. C’était un endroit mais il devait absolument le traverser. Mais des bruits l’arrêtèrent. Puis il entendit des craquements . La le saisit ; il ralentit le pas. Il ne pouvait pas faire marche arrière. Les gendarmes avec leurs chiens étaient à sa poursuite. Il décida d’avancer. Mais plus il avançait plus il était . Il faisait et humide. Il entendit soudain les aboiements des chiens. Il se mit alors à courir sans rien voir devant lui, car l’ était totale. Dans sa course, il buta sur le bord d’une et s’affala sur le sol pierreux. Pris de , il se redressa vivement et se mit à courir.
Faites correspondre comme il convient les éléments de la liste B à ceux de la liste A de façon à former des couples de phrases cohérents
A |
B |
Tu crois que la maison est hantée ? |
J’ai si peur .J’ai cru sentir quelqu’un me souffler dans le cou. |
Vous pensez que c’est un vampire ? |
Pourquoi pas un pied tant que tu y es ? C’était vraisemblablement des hallucinations provoquées par la drogue que tu prends |
J’ai entendu des pas .Quelqu’un nous suit sûrement. |
J’en suis persuadée : j’entends des bruits bizarres et des rires alors qu’il n’y a personne |
Pourquoi trembles-tu ?il ne fait pourtant pas froid |
J’en doute fort .Il n’y a personne d’autre que nous dans cette rue |
J’ai senti qu’une main coupée grimpait le long de mon corps |
Sans aucun doute : tu n’as pas vu ses canines ? elles sont tellement longues ! |
A |
B |
Tu crois que la maison est hantée ? |
J’en suis persuadée : j’entends des bruits bizarres et des rires alors qu’elle est inhabitée
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Vous pensez que c’est un vampire ? |
Sans aucun doute : tu n’as pas vu ses canines ? elles sont tellement longues ! |
J’ai entendu des pas. Quelqu’un nous suit sûrement. |
J’en doute fort. Il n’y a personne d’autre que nous dans cette rue. |
Pourquoi trembles-tu ? il ne fait pourtant pas froid. |
J’ai si peur. J’ai cru sentir quelqu’un me souffler dans le cou. |
J’ai senti qu’une main coupée grimpait le long de mon corps. |
Pourquoi pas un pied tant que tu y es ? C’était vraisemblablement des hallucinations provoquées par la drogue que tu prends.
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Soulignez et identifiez les procédés qui traduisent l’incertitude.
a ) « 19août : Je fis semblant d’écrire avec une grande attention. Je savais qu’il viendrait rôder autour de moi, tout près, si près que je pourrais peut- être le toucher, le saisir. Et alors ?... alors, j’aurais la force des désespérés ; j’aurais mes mains, mes genoux, ma poitrine, mon font, mes dents pour l’étrangler, l’écraser, le mordre, le déchirer. » (G. de Maupassant, Le Horla )
« 19août : Je fis semblant d’écrire avec une grande attention. Je savais qu’il viendrait rôder autour de moi, tout près, si près que je pourrais peut- être le toucher, le saisir. Et alors ?... alors, j’aurais la force des désespérés ; j’aurais mes mains, mes genoux, ma poitrine, mon front, mes dents pour l’étrangler, l’écraser, le mordre, le déchirer. » (G. de Maupassant, Le Horla )
Peut-être : locution adverbiale
Je pourrais /J’aurais /j’aurais conditionnel présent
b ) « Etait-ce donc la mort ce singulier état de torpeur ?... Ce n’était pas la mort sans doute. J’allais certainement me réveiller tout à l’heure. Oui tout à l’heure, Marguerite est entre mes bras pour sécher ses larmes . »
« Etait-ce donc la mort ce singulier état de torpeur ?... » interrogation
« sans doute » locution adverbiale
« je me réveillerais et je saisirais » modalité verbale : présent du conditionnel
c ) Alors je sentis que le fantôme me saisissait et m’entraînait vers le haut. Le désespoir me rendit mes forces.
- Tu n’es pas moi, tu es le diable, lui criai-je, et j’agrippai, comme si j’avais des griffes, le visage du spectre menaçant ; il me sembla que mes doigts, croyant atteindre les yeux, s’enfonçaient dans de profondes orbites, et il se remit à rire sur un ton strident. (Les Elixirs du diable, E.T.A. Hoffman)
- comme si j’avais des griffes :tournure comparative
-il me sembla : verbe attributif
d ) Ma vue se porta par hasard vers la table sur laquelle j’avais posé le pied de la princesse Hermonthis. Au lieu d’être immobile comme il convient à un pied embaumé depuis quatre mille ans, il s’agitait, se contractait et sautillait sur les papiers comme une grenouille effarée : on l’aurait cru en contact avec une pile voltaïque [...] (« Le Pied de momie », Théophile Gautier)
on l’aurait cru : l’irréel du passé (2ème passé du conditionnel)
Rappel 1 : Le conditionnel présent peut avoir un emploi modal : il sert à exprimer une action envisagée comme possible, probable, ou imaginaire Exemple : On achèterait des chevaux, on ferait de belles randonnées. Terminaisons : rais, rais, rait, rions, riez, raient (je ferais / Nous ferions) Rappel 2 : Le conditionnel passé exprime l’irréel du passé. Formation : « être » ou « avoir » au présent du conditionnel+participe passé. Exemples : On aurait dit un vampire. (voix active) Il aurait été transformé en vampire. (voix passive) |
Dans les phrases suivantes, le conditionnel est –il employé comme temps ou comme modalité ? Précisez sa valeur.
- Le plus courageux déclara qu’il traverserait le premier le cimetière
valeur temporelle : c’est un futur du passé
- Je trouverais une petite vallée et nos enfants grandiraient dans la nature.
valeur modale : expression d’un rêve
- Auriez-vous un moment à me consacrer ?
mode de la politesse.
- Elle va me claquer la porte au nez…Non, elle me laisserait rentrer parce que je lui mentirais
valeur modale, probabilité.
- Il redoutait son départ ( ... ) Il la suivrait dans la nuit, guidé par la lumière de ses cheveux et par sa beauté.
valeur modale , expression d’un rêve.
- « Si j’avais pu, je serais allé conquérir l’immortalité dans les champs de bataille »
mode de l’hypothèse
Choisir la réponse correcte de la liste
Complétez chaque phrase en choisissant parmi les trois propositions exprimant le doute.
- **** voir un petit bonhomme, accroupi au pied de l’arbre, la tête enfouie dans une capuche noire.
- Il **** que sa famille était devenue une photo. . C’était **** Matthew les regardait de l’extérieur .
- Une fois qu’il s’y serait englouti, le boîtier **** avec un claquement sec comme un couvercle de cercueil.
- Le chien se mit à hurler vers quelque chose de surprenant, d’affreux **** car tout son poil se hérissait.
- Comme je m’agitais dans une fièvre d’insomnie, je me levai pour aller toucher la chevelure .Elle me **** plus douce que de coutume.
Rétablissez les virgules des groupes de mots mis en apposition.
- Sur l’île croissaient des arbres des ébènes et des palmiers.
- L’homme dressait un fourmilier un animal étrange.
- Les villageois dansaient autour du feu hommes femmes et enfants tous ensemble.
- La demeure une vieille masure décrépie semblait abandonnée.
- J’avais visité la pointe du Raz ce bout de vieux monde où se battent éternellement les océans.
- Le vent un vent bas soufflant par rafales faisait siffler les ajoncs autour de moi.
- Le vieux tyran un homme détesté de son peuple exigea du magicien qu’il lui fît voir l’invisible.
- Sur l’île croissaient des arbres, des ébènes et des palmiers.
- L’homme dressait un fourmilier, un animal étrange.
- Les villageois dansaient autour du feu, hommes, femmes et enfants, tous ensembles.
- Les embarcations, sortes de pirogues tressées, glissaient silencieusement sur l’eau.
- La demeure, une vieille masure décrépie, semblait abandonnée.
- J’avais visité la pointe du Raz, ce bout de vieux monde où se battent éternellement les océans.
- Le vent, un vent bas, soufflant par rafales, faisait siffler les ajoncs autour de moi.
- Le vieux tyran, un homme détesté de son peuple, exigea du magicien qu’il lui fît voir l’invisible.
Complétez le tableau ci-dessous avec les mots en gras contenus dans les phrases suivantes (voir l’exemple).
Celui qui parle est un homme jeune qui est entré dans la pièce sans faire de bruit. Il a le teint bronzé par de vrais soleils, le sourire facile et de longs cheveux blonds qui tombent en cascade sur ses épaules.
Expansions du nom | Mot complété par l’expansion | Classe grammaticale (nature) de l’expansion | Fonction grammaticale |
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Expansions du nom | Mot complété par l’expansion | Classe grammaticale (nature) de l’expansion | Fonction grammaticale |
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Complétez le texte avec les expressions prises dans la liste suivante :
1- illuminés par de faibles éclairs
2-aux allées et aux massifs pollués par une végétation surabondante, blanche, fétide
3-humides et couvertes de lierre
4-sinistres, de taille anormale et d’aspect grotesque
5-la pleine lumière du jour
6-le bruit du tonnerre et celui du vent
Le décor de l’endroit où je creusais aurait suffi à ébranler les nerfs d’un homme ordinaire. Des arbres .....................................…... me contemplaient d’en haut comme les colonnes de quelque temple infernal, assourdissant ………………………………… , laissant passer quelques rares gouttes de pluie. Là-bas, au-delà des troncs meurtris, ……………………………. , se dressaient les pierres ………………………….. de la maison abandonnée ; un peu plus près s’étendait le jardin hollandais, …………………………………………………………………, qui n’avait jamais reçu …………………… . H.P Lovecroft, La Peur qui rôde |
Le décor de l’endroit où je creusais aurait suffi à ébranler les nerfs d’un homme ordinaire. Des arbres sinistres, de taille anormale et d’aspect grotesque, me contemplaient d’en haut comme les colonnes de quelque temple infernal, assourdissant le bruit du tonnerre et celui du vent, laissant passer quelques rares gouttes de pluie. Là-bas, au-delà des troncs meurtris, illuminés par de faibles éclairs, se dressaient les pierres humides et couvertes de lierre de la maison abandonnée ; un peu plus près s’étendait le jardin hollandais, aux allées et aux massifs pollués par une végétation surabondante, blanche, fétide , qui n’avait jamais reçu la pleine lumière du jour . H.P Lovecroft, La Peur qui rôde |
Raconter le surnaturel
Dans la chambre du narrateur, un jeune homme de dix-sept ans, est suspendu à une tapisserie représentant deux personnages mythologiques : Hercule et Omphale
Remets dans l’ordre les énoncés suivants de façon à rétablir le texte
- Au milieu de la nuit un furieux coup de vent fit battre les volets et ployer le vitrage de la fenêtre. Les boiseries craquèrent, la tapisserie ondula.
- Je soufflai la lumière. Je me tournai du côté du mur, je mis mon drap par-dessus ma tête, je tirai mon bonnet jusqu’au menton et je finis par m’endormir.
- La tapisserie s’agita violemment. Omphale se détacha du mur et sauta légèrement sur le parquet.
- En me déshabillant, je crus voir qu’Omphale avait la tête retournée, en sens inverse. La peur commençait à me travailler sérieusement.
- Je crois qu’il n’est pas nécessaire de raconter ma stupéfaction. Le vieux militaire le plus intrépide n’aurait pas été trop rassuré dans une pareille circonstance, et je n’étais ni vieux ni militaire. J’attendis en silence la fin de l’aventure.
- Je me hasardai de regarder du côté d’Omphale, soupçonnant confusément qu’elle était pour quelque chose dans tout cela. Je ne m’étais pas trompé.
- Une petite voix flûtée et perlée résonna à mon oreille. « C’est que cela te semble étrange de me voir ici et non là, dit-elle en pinçant sa lèvre rouge avec ses dents blanches ».
- Elle vint à mon lit en ayant soin de se tourner du côté de l’endroit.
En me déshabillant, je crus voir qu’Omphale avait la tête retournée, en sens inverse. La peur commençait à me travailler sérieusement : je soufflai la lumière. Je me tournai du côté du mur, je mis mon drap par-dessus ma tête, je tirai mon bonnet jusqu’au menton et je finis par m’endormir. Au milieu de la nuit, un furieux coup de vent fit battre les volets et ployer le vitrage de la fenêtre. Les boiseries craquèrent, la tapisserie ondula. Je me hasardai de regarder du côté d’Omphale, soupçonnant confusément qu’elle était pour quelque chose dans tout cela. Je ne m’étais pas trompé. La tapisserie s’agita violemment. Omphale se détacha du mur et sauta légèrement sur le parquet. Elle vint à mon lit en ayant soin de se tourner du côté de l’endroit. Une petite voix flûtée et perlée résonna à mon oreille. « C’est que cela te semble étrange de me voir ici et non là, dit-elle en pinçant sa lèvre rouge avec ses dents blanches » Je crois qu’il n’est pas nécessaire de raconter ma stupéfaction. Le vieux militaire le plus intrépide n’aurait pas été trop rassuré dans une pareille circonstance, et je n’étais ni vieux ni militaire. J’attendis en silence la fin de l’aventure. D’après Théophile Gautier, Omphale |
Réécrivez le passage en gras du point de vue d’Omphale (personnage mythologique représentée sur une tapisserie accrochée au mur). Vous rapportez ce qu’elle voit, ce qu’elle dit au jeune homme .
Les boiseries craquèrent, la tapisserie ondula. Je me hasardai de regarder du côté d’Omphale, soupçonnant confusément qu’elle était pour quelque chose dans tout cela. Je ne m’étais pas trompé. La tapisserie s’agita violemment. Omphale se détacha du mur et sauta légèrement sur le parquet. Elle vint à mon lit en ayant soin de se tourner du côté de l’endroit. Une petite voix flûtée et perlée résonna à mon oreille. « C’est que cela te semble étrange de me voir ici et non là, dit-elle en pinçant sa lèvre rouge avec ses dents blanches » |
Les boiseries craquèrent, la tapisserie ondula. Rejette ce drap qui couvre ta tête et regarde de mon côté. Non, tu ne te trompes pas. C’est bien moi qui ai agité violemment cette tapisserie qui me tient prisonnière. J’ai besoin de liberté, j’ai envie de quitter ce mur sur lequel je suis suspendue depuis tant d’années, j’ai envie de bouger, d’être près de toi. Voilà bien longtemps que je te vois sans pouvoir t’approcher, sans pouvoir te toucher. Et hop ! Mes pieds touchent ton parquet et me voilà enfin près de toi. « C’est que cela te semble étrange de me voir ici et non là ». |
Réécrivez l’énoncé suivant d’un point de vue omniscient. Vous l’enrichissez en rapportant ce qui se passe dans l’esprit du personnage terrorisé par des visions et en évoquant un fait passé.
La peur le paralysait. Le visage enfoui dans les mains.La nuit envahissait son esprit ...................... Il fut secoué par un frisson, un gémissement lui échappa et il se cacha le visage dans les mains . Il regrettait d’être venu ...................... Soudain, dans le terrible et lourd silence qui pesait sur la maison, tandis qu’il était là, assis, sans bouger il entendit un rire d’enfant, un rire aérien qui le glaça . |
Exemple de réponse
La peur le paralysait. Le visage enfoui dans les mains. La nuit envahissait son esprit. Son cerveau était devenu un théâtre où des scènes terribles surgissaient de l’ombre. D’immenses marionnettes aux visages blafards, aux yeux luisants ricanaient en lui tendant les bras. Leurs rires semblables aux ricanements des hyènes découvraient des canines pointues. Des silhouettes difformes sortaient de l’obscurité et s’approchaient de lui.
Il fut secoué par un frisson, un gémissement lui échappa et il se cacha le visage dans les mains . Il regrettait d’être venu. Son ami l’avait pourtant prévenu. Il lui avait déconseillé de retourner dans cette maison où, depuis la mort de son petit frère dans des circonstances étranges, personne n’avait mis les pieds. D’ailleurs les voisins affirmaient que, la nuit venue, ils entendaient des bruits bizarres qui provenaient de cette demeure. Mais il n’y avait pas cru.
Soudain, dans le terrible et lourd silence qui pesait sur la maison, tandis qu’il était là, assis, sans bouger il entendit un rire d’enfant, un rire cristallin. |
Lisez l’énoncé suivant et relevez :
- les expressions qui indiquent les actions qui se succèdent .
- les actions simultanées .
- l’indicateur qui exprime la simultanéité .
« Il sortit un bout de journal de sa poche, le tendit à son ami, qui commença de lire, tenant le papier près de ses yeux clignotants, tandis que de l’autre il continuait à caresser distraitement le chien. »
Actions qui se succèdent | Actions simultanées | Indicateurs de simultanéité |
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Actions qui se succèdent | Actions simultanées | Indicateurs de simultanéité |
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Choisir la réponse correcte de la liste
Indiquez si dans les énoncés suivants, le narrateur rapporte les actions dans un ordre chronologique, s’il effectue un retour en arrière (analepse ) ou une anticipation (prolepse).
- « Quand j’aurai décrit le monstre (…) mes lecteurs auront, je crains, plus de mal encore que moi-même à se persuader de cela ». ( E. A Poe, Le Sphinx) ****
- « Un jour, (…), je rencontrai un homme que je crus reconnaître sans me rappeler au juste qui c'était. Je fis, par instinct, un mouvement pour m'arrêter. L'étranger aperçut ce geste, me regarda et tomba dans mes bras ». (G .De Maupassant, L’ Apparition) ****
- « C'était un ami de jeunesse que j'avais beaucoup aimé. Depuis cinq ans que je ne l'avais vu, il semblait vieilli d'un demi-siècle. Il comprit ma surprise et me conta sa vie. Un malheur terrible l'avait brisé.
Devenu follement amoureux d'une jeune fille, il l'avait épousée dans une sorte d'extase de bonheur. Après un an d'une félicité surhumaine et d'une passion inapaisée, elle était morte subitement d'une maladie de cœur, tuée par l'amour lui-même, sans doute ». (G. De Maupassant, L’Apparition) ****
- « Quand il aura lu ce livre, il pourra appliquer les formules sataniques mises au point par Petru Olt. Il récitera les formules à un endroit donné et… je ne sais pas ce qu’il se passera ». (M. Amelin , Le Signe du vampire) ****
- « Je viens seulement d’apprendre (…) l’événement qui a bouleversé la vie de cette famille heureuse.
Adelgunde avait été la fille la plus fraîche et la plus gaie que l’on pût voir. Pour son quatorzième anniversaire ,on avait invité toutes ses compagnes de jeu ». (E.T.A Hoffmann, Une histoire de fantôme ) ****
Choisir la réponse correcte de la liste
Les indicateurs suivants peuvent–ils tous annoncer une ellipse ?
- Pendant ce temps ****
- Le surlendemain ****
- La veille ****
- Trois ans plus tard ****
- Deux jours avant ****
- Un beau jour ****
- Durant son séjour ****
- L’année suivante ****
- Ce matin ****
- Un matin ****
Parmi les parties surlignées de couleurs différentes, quelle est celle qui correspond à :
une ellipse
une scène
un sommaire
Tout à coup, une idée parut germer dans son esprit. Gabriel s’arrêta en souriant, mais au bout d’un instant il dit :
- Heureusement que j’ai gardé l’original de cette bête de circulaire.
Et il me montra l’original écrit et signé de la main du candidat
-Et que feras-tu de cet original ? lui demandai-je.
-Oh ! mon dieu !rien du tout : seulement dans l’occasion ce papier pourrait me rappeler à son souvenir.
Puis il ne me parla plus de ce papier, et parut avoir oublié jusqu’à l’existence de la circulaire.
Huit jours après, le maire vint trouver Thomas Lambert, une lettre à la main.
Alexandre DUMAS L e Bagnard de l’Opéra
scène sommaire ellipse
Associer par un trait
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Ses doigts ainsi que son nez sont crochus
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Quand il ressortit de la cave, il
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Le sang jaillit
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Les deux clochards vivaient dans la forêt
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Une hirondelle apportait un cheveu qui brillait
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comme ceux d’une sorcière
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avait l’air d’un charbonnier
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comme une sauce épaisse
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comme des sauvages
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comme un rayon de soleil
Choisir la réponse correcte de la liste
Indiquez s’il s’agit d’une comparaison ou d’une métaphore.
a- J’entends encore sa voix de cristal qui chante dans la nuit. ****
b-La dame s’avança, vêtue d’une robe d’hermine pareille à une femme d’empereur. ****
c- Sur ses cheveux blonds comme l’or, elle portait un diadème serti de rubis. ****
d-Homme sans royaume, la terre est ton trône. ****
e-Le lagon, calme comme un lac de montagne étalait ses eaux aux teintes bleues variées. ****
f-Je traversais les grandes dunes de Ouargla…Elles sont hautes comme des flots déchaînés. …Il faut gravir ces lames d’or. ****
g-Puis un cheval s'approcha, agile comme un léopard... ****
h-La petite Fadette n’était pas belle, car ce pauvre cri-cri des champs est encore plus laid que celui des cheminées. ****
e-Les cerises rangées une à une étaient semblables à des lèvres trop étroites.****
j- C’est un trou de verdure où coule une rivière.****
Complétez les éléments de la liste A avec des éléments de la listes B de façon à obtenir des phrases cohérentes. Indiquez de quelle figure de style il s’agit.
A
1-Un des portraits, le plus ancien de tous,
2-La rivière riait
3-Sur cette mer de dunes furieuses, muette et sans mouvement,
4-Le soufflet, sans qu'aucun être visible lui imprimât le mouvement,
5- Il referma doucement l’armoire qui grinça
6- J’ouvris ma fenêtre,
7-Des ténèbres des eaux noires émergeait
8- La Thénardier était grande, carrée, énorme. Elle avait pour domestique Cosette
B
a- comme seuls les vieux meubles savent le faire.
b- une figure sombre et immense, celle d’un énorme cachalot.
c- sortit, en grimaçant, la tête de son cadre, et après des efforts vint s’asseoir.
d- le dévorant soleil verse sa flamme implacable.
e-une souris au service d’un éléphant.
f- entre les rives colorées de rose par le jour.
g- se prit à souffler le feu, en râlant comme un vieillard asthmatique.
h- des torrents de lumière envahissaient la chambre, chassant tous les fantômes.
1c / 2f / 3d / 4g / 5a / 6 h / 7b / 8e
- Un des portraits, le plus ancien de tous, sortit, en grimaçant, la tête de son cadre, et après des efforts vint s’asseoir. Personnification
- La rivière riait entre les rives colorées de rose par le jour. Métaphore
- Sur cette mer de dunes furieuse, muette et sans mouvement, le soleil implacable verse sa flamme implacable. Métaphore / Personnification
- Le soufflet, sans qu'aucun être visible lui imprimât le mouvement, se prit à souffler le feu, en râlant comme un vieillard asthmatique. Personnification
- ll referma doucement l’armoire qui grinça comme seuls les vieux meubles savent le faire. Comparaison
- J’ouvris ma fenêtre, des torrents de lumière envahissaient la chambre, chassant tous les fantômes. Métaphore
- Des ténèbres des eaux noires émergeait une figure sombre et grimaçante, celle d’un énorme cachalot. Personnification
- La Thénardier était grande, carrée, énorme. Elle avait pour domestique Cosette : une souris au service d’un éléphant. Métaphore
- إختبارات
- 29
- الأجوبة الصحيحة
- False
- الأجوبة الخاطئة
- False
- مجموع النقاط
- False
المراتب الخمس الأولى في Quiz
- عبدالعزيز حوش
- 0 نقطة
-
- رشدي حنتري
- 0 نقطة
-
المراتب الخمس الأولى في التمارين
- admin imad edinne
- 5 نقطة
-
- besma kadari
- 5 نقطة
-
- chafika kessi
- 0 نقطة
-
- Ben lila
- 0 نقطة
-
- Michou Dendouna
- 0 نقطة
-