iMadrassa

Séquence 2 : introduire un témoignage

Le témoin d’un événement historique rapporte les faits vécus. Il peut aussi exprimer à travers son témoignage ce qu’il a ressenti et comment il a réagi par rapport aux faits. De narrateur, il devient personnage et, de ce fait, son discours n’est plus neutre. Le « je », indice de l’énonciateur est explicite dans le discours développé. Le témoin peut introduire dans sa narration une description morale des personnes avec qui il a vécu l’événement. 

Quarante ans plus tard, LOUISETTE IGHILAHRIZ en parle avec la voix blanche. Elle n’a jamais eu la force d’évoquer avec sa famille ces trois mois qui l’ont marquée à vie, physiquement et psychologiquement. Elle avait vingt ans. C’était en 1957, à Alger. Capturée par l’armée française le 28 septembre, après être tombée dans une embuscade, elle avait été transférée, grièvement blessée, à l’état-major de la 10ème  division parachutiste de Massu, au Paradou Hydra.

 

« Massu était brutal, infect. Bigeard n’était pas mieux, mais, le pire, c’était Graziani. Lui était innommable, c’était un pervers qui prenait plaisir à torturer. Ce n’était pas des êtres humains. J’ai souvent hurlé à Bigeard de m’achever, et lui répondait en ricanant: <<Pas encore, pas encore !>> Pendant ces trois mois, je n’ai eu qu’un but: me suicider, mais, la pire des souffrances, c’est de vouloir à tout prix se supprimer et de ne pas trouver les moyens. »

                                                                                            

  Florence Beaugé,

« Le Monde », 19 juin2000

Observations

Discours de la journaliste Florence Beaugé qui présente le témoin.

Discours du témoin LOUISETTE IGHILAHRIZ:

  • Présence des guillemets.
  • Emploi du verbe introducteur de parole (elle en parle).
  • Emploi des pronoms personnels « je, m’, me » qui renvoient au témoin/ énonciateur.
  • Le témoin décrit ses tortionnaires (brutal, infect, n’était pas mieux, innommable, un pervers, ce n’était pas des êtres humains).
  • Le témoin décrit sa souffrance (me suicider, pire des souffrances).
I Compréhension de l’écrit
  • Retrouver les indices de l’énonciation.
  • Identifier les éléments constitutifs de la situation de communication.

Dans cet article, M. Aouaz fait appel à sa mémoire pour relater les événements qu’il a vécus et auxquels il a participé à Paris lors des manifestations du 17 octobre 1961 organisées par le FLN.

 

  • Le chapeau : présente  le contexte ainsi que la situation de communication.
  • Les indices de subjectivité de l’auteur : renvoient au témoin M. Aouaz et ses camarades.

                                   

« J'étais arrivé en 1954 en Alsace à l'âge de 25 ans. J'avais travaillé dans les chemins de fer. En 1960, j'habitais à la place de l'Eglise de Pantin. J'avais accumulé plusieurs petits emplois. Je cotisais pour le FLN comme tout Algérien. J'assistais aux réunions une fois par mois. On ne se réunissait jamais au même endroit.

J'avais entendu parler des manifestations du 17 octobre, une semaine avant l'événement, la première fois à la radio française, et ensuite à la réunion. Il était évident pour moi que cela allait se dérouler en toute pacificité. Il était impensable de s'armer ni même de riposter.

 

Le 17 octobre 1961, je pris le métro à l'Eglise de Pantin seul vers 17h00 pour me rendre à Opéra. A la Gare de l'Est, je devais prendre la correspondance en direction d'Ivry.

 

Arrivé à Opéra vers 18h30, des policiers armés nous attendaient matraque à la main pour nous forcer à longer un long tunnel qui reliait le métro au commissariat. Nous n'avions même pas eu le temps de manifester. Nous pénétrions dans le commissariat les mains sur la tête doucement en silence sous une pluie de coups, on nous avait parqués dans le couloir où des fourches avaient été installées au sol et où l'eau ruisselait pour nous éviter de nous asseoir. La police n'avait pas été prise de court par les événements, au contraire elle paraissait s'être bien organisée. Nous avions peur et d'autant plus peur qu'au loin nous entendions des hurlements de souffrance. Personne n'osait s'adresser la parole. Personne ne savait ce qu'il allait nous arriver. Quand soudain vers 24h00, les policiers sont venus nous chercher. Nous embarquions toujours en silence les mains sur la tête baissée dans les camions. Certains avaient été sauvagement amochés par la police, d'autres courbaient le dos ou traînaient la jambe. Je ne savais pas où on nous emmenait. Nous étions terrifiés, mais nous ne l'extériorisions pas.

 

Nous étions arrivés enfin au centre de tri de Vincennes, ce que je sus par la suite. L'endroit était aussi immense qu'un stade, couvert de zinc. Le spectacle qui s'offrait à nous était impressionnant, il y avait des centaines et des centaines d'hommes, certains plus " démolis " que d'autres, qui étaient serrés comme des sardines.

 

J'étais resté trois jours au centre de tri sans manger et sans dormir. J'appréhendais l'intoxication alimentaire. Aux rares distributions de sandwichs au chocolat, certains réussissaient à se procurer des bouts de carton sur lesquels on s'asseyait à tour de rôle. Il faisait très froid alors il fallait impérativement se mouvoir. L’endroit était immense.

 

Vendredi, 17h00, on m'appela. On me fit rentrer dans un bureau. Les policiers procédaient à une vérification d'identité: prise d'empreinte de tous les doigts de chaque main et photographie des quatre faces du visage. Seuls ceux, qui étaient fichés suspects FLN, devaient subir un "interrogatoire torture". Ceux qui, étaient tout juste majeurs, (21 ans à l’époque) étaient envoyés au bled pour se battre contre leurs propres frères. On me relâcha. Je rentrai en métro presque sans marque à la maison. J'avais eu de la chance.

 

Je n’éprouve aucun regret d'avoir manifesté car la foi m’avait fièrement guidé. Je ne peux être amer envers les Français car beaucoup d’entre eux nous ont soutenus... »

 

El Watan le 24/08/2008. Entretien avec M. Aouaz,

                                                       Propos recueillis par Samira Mesbah.

 

 

1 La situation d’énonciation

Qui?

A qui?

De quoi?

Quand?

Où ?

Dans quel but ?

M. Aouaz interrogé par la journaliste Samira Mesbah.

Lecteurs du journal El-Watan

La journée du 17 octobre 1961

Les 17- octobre 1961 (de 17 h à 00h) puis les trois jours qui ont suivi

Paris

Témoigner pour informer des événements  d’Histoire

2 La situation d’énonciation

Le chapeau (paragraphe écrit au début du texte en italique)  ne fait pas partie des paragraphes. Il ne faut pas le compter comme 1er paragraphe. Il sert à introduire le thème du texte et à le résumer.

 

Parties du texte (découpage du texte)

Paragraphes

Informations données

Moyens linguistiques utilisés avec illustrations du texte

 

 

 

 

 

 

Présentation du témoin M. Aouaz

              

            1

1

 

 

 

  • La vie de M. Aouaz : -son arrivée en France.
  • Son métier.
  • Son adresse.
  • Son rôle au FLN

 

 

 

  • Phrases déclaratives : J'avais entendu parler des manifestations du 17 octobre.
  • Imparfait (assistait, se réunissait, était, allait)
  • Plus- que- parfait (avais travaillé, avais accumulé, avais entendu) qui exprime des faits antérieurs (avant) au 17 octobre.
  • Pronom personnel: je, j’, moi renvoient au témoin /énonciateur.
  • Phrase active: témoin/acteur donc sujet  de ses  actions.
  • La chronologique des événements à travers des indicateurs de temps : 1954, 1960, 17 octobre, donc les événements se succèdent dans le temps.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  • Subjectivité du témoin: il était évident pour moi, pacificité, il était impensable pacificité de la marche.

2

 

L’annonce de la manifestation du 17 octobre.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La détermination d’Aouaz à participer pacifiquement à la manifestation.

 

 

 

Le jour de la manifestation (17h à 00h)

 

 

              2

3

 

M. Aouaz se rend au lieu de la manifestation à Opéra par le métro.

 

 

  • Indicateurs de temps: 17 octobre, 17h, 00h.
  • Indicateurs de lieu : Opéra, Ivry, Gare de l’Est, le commissariat puis centre de tri de Vincennes : contexte précisé.
  • Pronoms personnels (nous= je+ les autres manifestants)
  • Imparfait temps de la description (devais, attendaient, allait, embarquions) actions non accomplies.
  • Plus- que- parfait (étions arrivés, avions eu) antériorité des faits par rapport à la narration.
  • Description des lieux d’incarcération (Immense, impressionnant, serrés comme des sardines) contraste entre l’immensité des lieux et condition de détention.

4

Arrestation des manifestants par les policiers français.

 

 

5

Arrivée des manifestants au centre de tri de Vincennes escortés par les policiers.

 

Libération après trois jours d’incarcération.

 

            3

6

Description des trois jours d’incarcération (faim, froid)

 

 

  • Subjectivité (Immense, froid, impérativement, ai eu de la chance, faim)
  • Imparfait (s’asseyait, fallait, faisait) pour décrire les conditions de détention

7

Libération de M. Aouaz.

  • Changement de temps : passé simple : on me relâcha, je rentrai, c’est le temps de l’histoire (des événements)

-Point de vue de M. Aouaz par rapport à cet événement.

               4

8

Fierté de M. Aouaz d’avoir manifesté.

  • Présent : retour dans le présent/ moment de l’énonciation (éprouve, peux) aucun regret fièrement

Dans un témoignage, l’énoncé est ancré dans la situation de communication. Les indices qui le montrent sont : le pronom personnel à la 1 ère personne (moi, je…), les temps verbaux : présent, passé composé, imparfait, plus que parfait, les adverbes de lieu et de temps comme aujourd’hui, hier, ici, là-bas…, les adjectifs pour la description (méliorative ou péjorative) de personnes ou de lieux et les adverbes permettant d’exprimer un jugement ou une appréciation.

 

La nature des faits choisis, leur caractérisation et les commentaires que peut faire l’auteur (ou le témoin), les descriptions des personnages et les jugements portés montrent que le texte historique ne relève pas de la simple narration de faits mais aussi du discours argumentatif (volonté de convaincre le lecteur d’une vision propre à l’auteur en y apportant toutes l’explication). ption (méliorative ou péjorative) de personnes ou de lieux et les adverbes permettant d’exprimer un jugement ou une appréciation.

 

3 Synthèse comparative des supports : récit et témoignage (séquence 1 et 2)
Modalisateur Ponctuation Les temps Thème commun 

Absence des modalisateurs.

 

Auteur objectif : neutralité. « on pronom indéfini : on va assister à une véritable manifestation »

Les parenthèses contiennent des explications (compagnies républicaines de sécurité)

Présence d’illustration à travers les chiffres et les statistiques donnés pour informer. « 2000 manifestants, 11538 algériens. »

Présent de narration. 

« prend, sont, décide, met, adoptent, va,»

Les événements du 17 octobre 1961 à Paris 

Emploid’un vocabulaire péjoratif,  pour la description : hurlement souffrance.

 

Expressions, adverbes pour donner son opinion et exprimer ses sentiments : Terrifiés, avions peur.

 

Emploi des pronoms personnels désignant le témoin (je moi nous) 

Les guillemets introduisent les paroles du témoin (le témoignage) ils sont ouverts au début du témoignage et fermés à la fin du témoignage.

Imparfait, plus que parfait et le passé simple (les temps de la narration)

 

Présent de l’indicatif dans le dernier paragraphe : témoin exprime son point de vue. « Je n’éprouve, je peux » 

 

Complétez le tableau par un des mots suivants 

 

Objectivité/ subjectivité/ narration/ auteur/ chronologie/ histoire/ narrateur/ personnage.

 

Mots

Définitions

 

Personnage qui raconte l’histoire

 

Personne réelle qui écrit l’histoire

 

Action de raconter, de rapporter les événements.

 

Succession d’événements donnés dans l’ordre où ils se sont déroulés dans le temps.

 

L’auteur rapporte seulement les faits sans exprimer son opinion.

 

L’auteur raconte l’histoire en donnant son opinion, son point de vue.

 

Personne qui fait l’action dans le récit.

Mots

Définitions

Narrateur

Personnage qui raconte l’histoire

Auteur

Personne réelle qui écrit l’histoire

Narration

Action de raconter, de rapporter les événements.

Chronologie

Succession d’événements donnés dans l’ordre où ils se sont déroulés dans le temps.

Objectivité

L’auteur rapporte seulement les faits sans exprimer son opinion.

Subjectivité

L’auteur raconte l’histoire en donnant son opinion, son point de vue.

Personnage

Personne qui fait l’action dans le récit.

Histoire

Le contenu du récit, réel ou fictif.

II Etude de la langue
1 Lexique
  • Découvrir et maîtriser le vocabulaire lié à la « mémoire ».
  • Identifier les verbes introducteurs de parole.
A Champ lexical de « mémoire »

Mémoire signifie l’aptitude, la capacité à conserver et à restituer des choses passées. C’est la représentation d’un passé sous une forme mentale.

Le 5 juillet 1962, jour de la proclamation de l’indépendance est resté gravé dans la mémoire collective des Algériens.

Ne pas confondre « la mémoire et le mémoire »

 

Les verbes : mémoriser, remémorer, se remémorer.

 

  • Mémoriser : fixer dans sa mémoire

Je n’arrive pas à mémoriser les dates en histoire pour les examens.

 

  • Remémorer :

 Quand j’ai revu mon amie d’enfance, je n’ai pu m’empêcher de remémorer les bons moments passés dans notre école primaire.

 

  • Se remémorer 

 Mon grand-père aimait se remémorer et me raconter des anecdotes sur ses années au maquis  pendant la guerre de 54.

 

 

  • Quelques VERBES  à utiliser avec mémoire : s’inscrire dans la mémoire, rester en mémoire, enrichir sa mémoire, conserver sa mémoire, retenir dans sa mémoire, cultiver sa mémoire, consulter sa mémoire
  • Quelques expressions : garder  en mémoire, travailler sa mémoire, avoir en mémoire, faire appel à sa mémoire. 

Associer par un trait

Ton Score

Faites correspondre chaque mot à sa définition.

 

 

Doesn't supported
  • Mémoriser 

  • Se rappeler 

  • Un souvenir

  • Mémorable 

  • Commémoration

  • Amnésie 

  • Oubli

  • Fixer quelque chose dans sa mémoire.

  • Remettre en mémoire, rafraîchir la mémoire.

  • Ce qui a été gravé en mémoire.

  • Digne d’être conservé dans la mémoire des hommes.

  • Cérémonie destinée à rappeler le souvenir d’une personne, d’un événement.

  • Perte totale ou partielle, temporaire ou définitive de la mémoire.

  • Manque de souvenir. 

B Les verbes introducteurs de parole

Pour rapporter des paroles dans un récit, on utilise une proposition contenant un verbe de parole

(Appelé aussi verbe introducteur)

 

  • Dans le discours direct, ce verbe se trouve dans la proposition qui précède la réplique de dialogue.

Exemple :

 M.Aouaz poursuivit : «Je n’ai aucun regret.»

 

  • Dans le discours indirect, le verbe se trouve dans la proposition principale introduisant le discours rapporté :

Exemple :

 Il affirma qu’il n’avait aucun regret.

 

Le verbe le plus fréquemment utilisé pour introduire les paroles des personnages est le verbe « dire » ; mais c’est un verbe « neutre » qui donne peu de renseignements. De très nombreux verbes peuvent le remplacer et permettre de donner des indications sur :

               l’identité du personnage qui parle.

               l’identité du personnage à qui l’on parle.

               la   nature des paroles prononcées (conseiller, ordonner, questionner)

               la  manière de parler des personnages (crier, hurler, murmurer)

               l’état d’esprit, les sentiments des personnages : la colère, la joie, l’impatience (s’indigner)

Voici quelques-uns des verbes introducteurs, classez-les  selon leur sens et leur emploi.

Les types de phrase : interrogative, exclamative, impérative, déclarative. 

 

Le type de phrase

Les verbes introducteur

 

Dire, affirmer, déclarer,  annoncer, poursuivre, préciser, confirmer, apprendre, raconter, noter, révéler, expliquer, dévoiler, confier…

 

Demander, questionner, interroger, s’informer, se renseigner…

 

S’écrier, s’exclamer, s’indigner…

 

Ordonner, exiger, commander, conseiller, recommander…

Le type de phrase

Les verbes introducteur

Une phrase déclarative

Dire, affirmer, déclarer,  annoncer, poursuivre, préciser, confirmer, apprendre, raconter, noter, révéler, expliquer, dévoiler, confier…

Une phrase interrogative

Demander, questionner, interroger, s’informer, se renseigner…

Une phrase exclamative

S’écrier, s’exclamer, s’indigner…

Une phrase impérative

Ordonner, exiger, commander, conseiller, recommander…

2 Syntaxe
A Le discours direct et le discours indirect
  • Faire la distinction entre le discours direct et le discours indirect.
  • Maitriser la transformation du discours direct au discours indirect et inversement.

Discours direct : Les paroles sont rapportées telles quelles, sans être modifiées. On remarque la présence des guillemets précédés de 2 points et de verbes introducteurs comme (demander ou répondre, dire…). On peut également trouver des points d’interrogation ou d’exclamation…

 

Exemple :

 Ferhat Abbas témoigna de Sétif : « Le 8 mai 1945 est un mardi, c’est le marché hebdomadaire. La ville de Sétif abrite ce jour là, entre cinq et quinze mille fellahs et commerçants venus des régions les plus éloignées… »

 

Discours indirect : Il rapporte les paroles en introduisant une proposition complétive. Il se caractérise par l’absence de guillemets ainsi que des points d’interrogation et d’exclamation. On change les adjectifs, les pronoms personnels et possessifs ainsi que certains mots interrogatifs.

 

 Exemple :

 Ferhat Abbas témoigna de Sétif que le 8 mai 1945 était un mardi, c’était le marché hebdomadaire. La ville de Sétif abritait ce jour-ci, entre cinq et quinze mille fellahs et commerçants venus des régions les plus éloignées… »

 

Il faut distinguer le verbe introducteur du verbe du message.

 

Verbe introducteur : il se place avant les deux points et les guillemets ou après les guillemets, il sert à introduire les propos.

Verbes du message : ce sont les dires, les propos de la personne qui parle.

  • Lorsque le verbe introducteur est au présent, il n’y a pas de changement dans les temps des verbes ainsi que dans les indicateurs spatio-temporels lors du passage du discours direct au discours indirect.

 

  • Lorsque le verbe introducteur est au passé, on applique des changements dans le temps des verbes de la complétive et dans les indicateurs spatio-temporels.

 

Voici une liste des différents changements à faire lors du passage du discours direct au discours indirect.

 

Temps du verbe au discours direct

Temps du verbe au discours indirect

présent

imparfait

imparfait

passé composé

passé simple

plus-que-parfait

plus-que-parfait

futur

conditionnel présent

conditionnel présent

futur antérieur

conditionnel passé

 

 

Transformation des expressions de temps

hier

La veille

Avant-hier

L’avant-veille

Aujourd’hui

Ce jour-là

Demain

Le lendemain

Après-demain

Le surlendemain

Cette semaine

Cette semaine-là

Ce matin

Ce matin-là

Ces jours-ci

Ces jours-là

Ce mois-ci

Ce mois-là

En ce moment

A ce moment-là

La semaine, l’année dernière

La semaine, l’année précédente

Le mois dernier

Le mois précédent

La semaine, l’année prochaine

La semaine, l’année suivante/d’après

Le mois prochain

Le mois suivant

Dans deux jours

Deux jours plus tard/après

Il y a 3 jours

3 jours avant/auparavant/plus tôt

 

« prochain,  suivant,  précédent » s’accordent avec le nom

Après avoir lu les trois énoncés, complétez le tableau pour les comparer.

 

Enoncé 1 

Le 16 novembre 1954, un Algérien écrit une lettre à son ami vietnamien dans laquelle il déclare: « Aujourd’hui, dans ce pays, et pour la première fois depuis trop longtemps, nous respirons enfin la joie et l’espoir. Les Français ne dorment plus sur leurs deux oreilles, cette terre ne veut plus d’eux. Et notre sang et nos armes sont là pour le leur faire comprendre. Je ne sais pas encore quand tout cela sera fini, mais je suis convaincu, comme tout Algérien, que nous serons sans doute libres un jour. J’espère pouvoir t’inviter alors à partager un repas alors que je te raconterai les exploits de mes frères. »

 

Enoncé 2  

Le 16 novembre 1954, un Algérien écrit une lettre à son ami vietnamien dans laquelle il déclare qu’aujourd’hui, dans ce pays, et pour la première fois depuis trop longtemps, ils respirent la joie et l’espoir. Que les Français ne dorment plus sur leurs deux oreilles et que cette terre ne veut plus d’eux. Que leur sang et leurs armes sont là pour le leur faire comprendre. Qu’il ne sait pas encore quand tout cela sera fini, mais qu’il est convaincu, comme tout Algérien, qu’ils seront sans doute libres un jour. Qu’il espère pouvoir l’inviter alors à partager un repas alors qu’il lui racontera les exploits de ses frères.  

     

Enoncé 3 

Le 16 novembre 1954, un Algérien écrit une lettre à son ami vietnamien dans laquelle il déclara que ce jour-là, dans ce pays-là, et pour la première fois depuis trop longtemps, ils respiraient la joie et l’espoir. Que les Français ne dormaient plus sur leurs deux oreilles et que cette terre-là ne voulait plus d’eux. Que leur sang et leurs armes étaient là pour le leur faire comprendre. Qu’il ne savait pas encore quand tout cela serait fini, mais qu’il était convaincu, comme tout algérien, qu’ils seraient sans doute libres un jour. Qu’il espérait pouvoir l’inviter alors à partager un repas alors qu’il lui raconterait les exploits de ses frères.

 

Les énoncés

Ponctuation

Le verbe introducteur

Les verbes du message

Les pronoms personnels

Les indicateurs de lieu

Enoncé 1

Discours direct

 

 

 

 

 

Enoncé 2

Discours indirect

 

 

 

 

 

Enoncé 3

Discours indirect

 

 

 

 

 

Enoncé 1 

            Le 16 novembre 1954, un Algérien écrit une lettre à son ami vietnamien dans laquelle il déclare: « Aujourd’hui, dans ce pays, et pour la première fois depuis trop longtemps, nous respirons enfin la joie et l’espoir. Les Français ne dorment plus sur leurs deux oreilles, cette terre ne veut plus d’eux. Et notre sang et nos armes sont là pour le leur faire comprendre. Je ne sais pas encore quand tout cela sera fini, mais je suis convaincu, comme tout Algérien, que nous serons sans doute libres un jour. Jespère pouvoir t’inviter alors à partager un repas alors que je te raconterai les exploits de mes frères. »

 

 

  Enoncé 2  

           Le 16 novembre 1954, un Algérien écrit une lettre à son ami vietnamien dans laquelle il déclare qu’aujourd’hui, dans ce pays, et pour la première fois depuis trop longtemps, ils respirent la joie et l’espoir. Que les Français ne dorment plus sur leurs deux oreilles et que cette terre ne veut plus d’eux. Que leur sang et leurs armes sont là pour le leur faire comprendre. Qu’il ne sait pas encore quand tout cela sera fini, mais qu’il est convaincu, comme tout Algérien, quils seront sans doute libres un jour. Qu’il espère pouvoir l’inviter alors à partager un repas alors qu’il lui racontera les exploits de ses frères.

 

 Enoncé 3 

             Le 16 novembre 1954, un Algérien écrit une lettre à son ami vietnamien dans laquelle il déclara que ce jour-là, dans ce pays-là, et pour la première fois depuis trop longtemps, ils respiraient la joie et l’espoir. Que les Français ne dormaient plus sur leurs deux oreilles et que cette terre-là ne voulait plus d’eux. Que leur sang et leurs armes étaient là pour le leur faire comprendre. Quil ne savait pas encore quand tout cela serait fini, mais qu’il était convaincu, comme tout algérien, quils seraient sans doute libres un jour. Qu’il espérait pouvoir l’inviter alors à partager un repas alors qu’il lui raconterait les exploits de ses frères.

 

                     

Les énoncés

Ponctuation

Le verbe introducteur

Les verbes du message

Les pronoms personnels

Les indicateurs de lieu

Enoncé 1

Discours direct

: « »

Déclare (au présent)

Respirons, dorment, veut,  sont, sais, sera fini, suis convaincu, serons, espère, raconterai.

Nous, notre, nos, je, nous, j’, t’, je te, mes.

cette terre

Enoncé 2

Discours indirect

que

Déclare (au présent)

Respirent, dorment, sont, sait,  sera fini, est convaincu, seront, espère, racontera.

Ils, leur, leurs, il, ils, il, l’, il, lui, ses.

cette terre

Enoncé 3

Discours indirect

que

Déclara (au passé simple)

Respiraient, dormaient, étaient, savait,  serait fini, était convaincu, seraient, espérait, raconterait

Ils, leur, leurs, il, ils, il, l’, il, lui, ses.

Cette terre-là

 

III Production écrite
1 Préparation à l’écrit
  • Réécrire un texte à la première personne du singulier « je ».
  • Rétablir la ponctuation dans un passage.
  •  Voici le témoignage d’une maquisarde. Réécrivez- le texte à la 1ère personne du singulier et remplacez les répétitions par des  substituts.
  •  Comparez les deux supports, que pouvez- vous en déduire ? 

Journal d’une maquisarde

 

    Lorsque la révolution, en Novembre 1954, éclata, la maquisarde était âgée de 15 ans. La maquisarde habitait Alger, au quartier  de Belcourt et la maquisarde venait de quitter l’école après avoir passé le certificat d’études.

   Au début de l’année1956, un frère avisa la maquisarde que la maquisarde devait se mettre en contact avec un autre frère de la Casbah : on avait besoin de la maquisarde pour transporter des armes de Belcourt à Kouba. C’était la première mission de la maquisarde. La maquisarde exprimait le désir de monter au maquis pour servir le pays de la maquisarde comme toutes les jeunes algériennes de l’âge de la maquisarde…  

Journal d’une maquisarde

 

« Lorsque la révolution, en Novembre 1954, éclata, J’étais âgée de 15 ans. J’habitais Alger, au quartier  de Belcourt et je venais de quitter l’école après avoir passé le certificat d’études.

   Au début de l’année1956, un frère m’avisa de me mettre  en contact avec un autre frère de la Casbah : on avait besoin de moi pour transporter des armes de Belcourt à Kouba. C’était ma première mission. J’exprimais le désir de monter au maquis pour servir mon pays comme toutes les jeunes algériennes de mon âge. »

L’emploi de substituts a allégé le texte en lui évitant les répétitions. Le texte écrit à la 1ère personne du singulier précise d’avantage qu’il s’agit d’un témoignage c'est-à-dire d’un vécu

2 Expression écrite

Produire par écrit un texte historique de témoignage.

Le jour de la qualification de l’Algérie pour la coupe du monde 2010 face à  l’Egypte était un jour de victoire absolue, comme si les Algériens avaient emporté  la coupe du monde. Beaucoup de témoignages d’amour, de fierté et d’affection  du peuple de toute part. En voici quelques- uns : 

 

 

Le témoin

Le verbe introducteur

Le temps à utiliser

Le contenu

Mourad un jeune spectateur qui a fait le déplacement au Soudan

Se souvenir – se rappeler- se remémorer

Verbe introducteur au présent.

  •  Une ambiance  dans le stade.
  • Des chants de partout et avec la même intensité.
  • Union avec l’équipe.

Tonton Sid Ali un émigré, gérant d’un restaurant à Paris  vivant en France.

Raconter- ajouter- surenchérir

Verbe introducteur au passé

  • Projection du match sur un écran géant 
  • Au coup de sifflet final, une euphorie.
  • Des  youyous, des drapeaux algériens partout.

 

 

A partir des informations données dans le tableau, et à la manière d’un journaliste sportif,  rédigez un texte dans lequel vous reprenez les témoignages.

 

 

Thème :

Consigne 

 

La grille d’auto-évaluation

 

 

Indicateurs sur la maitrise des ressources

 

Indicateurs sur la mobilisation et l’intégration des ressources

Performances

     +            -

 

Pertinence

 
  • Référence situationnelle
  • Présence du discours direct
  • Adéquation des faits avec les dates ainsi que le témoignage.

 

 

Organisation

 
  • Produire un énoncé historique.
  • Intégration des éléments garantissant l’organisation textuelle.
  • Utilisation des expressions appropriées au texte d’Histoire.
  • Présenter les témoins.

 

  • La forme (introduction / développement / conclusion).

 

 

Correction de la langue

 
  • Emploi des verbes introducteurs.
  • Emploi de la ponctuation adéquate au discours direct
  • Emploi des temps verbaux.
  • Emploi des modalisateurs.

 

 

Jour de victoire

 

         Le jour de la qualification de l’Algérie pour la coupe du monde 2010 face à  l’Egypte était un jour de victoire absolue, comme si les Algériens avaient remporté  l’ultime trophée. De nombreuses personnes ont tenu à exprimer leur fierté et leur amour après cette victoire.

 

« J’étais présent le jour de la qualification au  Soudan, se souvient encore Mourad un jeune spectateur qui a fait le déplacement. Les chants de Kassaman s’élevaient de partout et avec la même intensité. Nous étions unis avec l’équipe qui s’est donnée à fond sur le terrain ; on était véritablement le onzième homme. »

 

Et à Tonton Sid Ali,  gérant d’un  restaurant à Paris,  d’ajouter  : « Il y avait beaucoup de clients dans le restaurant spécialement des Algériens. C’était une soirée spéciale match, la décoration était en vert, blanc et rouge. On se sentait au Bled avec tous les commentaires à l’algérienne, les cris pour les actions dangereuses, et surtout les youyous au coup de sifflet final. Des souvenirs  de la fête de l’indépendance du 5 juillet 1962 m’ ont envahi et je ressentais  une émotion particulière  en voyant les jeunes d’aujourd’hui fiers de notre drapeau. »

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