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Comment faire ton compte rendu au BAC

Exercice

Faites le résumé, le compte rendu objectif et le compte rendu critique du texte.

« Je m’appelle Moses Grandy »

 

        Je suis né dans le comté de Camden, en Caroline du Nord. Je crois que j’ai cinquante- six ans.

        Je me souviens de quatre de mes sœurs et de quatre de mes frères ; ma mère a eu d’autres enfants mais ils étaient morts ou vendus avant que je ne puisse me souvenir  d’eux. J’étais le plus jeune.

        La femme du maître l’empêcha de me vendre mais il vendit mon frère, qui était un petit garçon. Ma mère, affolée par la douleur, essaya de les empêcher de prendre son enfant. Elle fut battue et jetée à terre. Elle s’évanouit, et quand elle revint à elle, son garçon n’était plus là. Elle cria très fort, et, à cause de cela le maître l’attacha à un pêcher du jardin et la fouetta. Nous avions coutume, mon jeune maître et moi, de jouer ensemble ; nous n’avions qu’une différence d’âge de deux jours. Mon vieux maître disait toujours qu’il me donnerait à lui. Quand il mourut j’échus à mon jeune maître ; il s’appelait James Grandy.

         A l’âge de 21 ans, le premier qui me loua fut Mr Kemp, qui me traita très bien ; il me donna bien à manger et m’habilla  suffisamment.

         Le suivant fut le vieux Jemmy Coates, un homme sévère. Parce que je n’arrivais pas à apprendre sa manière de placer le maïs, il me fouetta, nu, avec un fouet terrible fait d’un morceau de bois particulièrement efficace, il s’enroulait autour de moi à chaque coup ; à la fin il entra dans mon ventre et se brisa. Je ne me rendis même pas compte jusqu’au moment où je souffrais, je le vis pointer hors de mon corps. Je l’arrachai et le sang s’écoula. La plaie s’infecta, et suppura beaucoup alors, puis elle me fit souffrir pendant des années.

          Mon frère Benjamin revint des Antilles. Alors que j’étais assis avec lui et sa femme, la femme de son maître vint et lui demanda de remplir un sceau d’eau ; il le remplit puis le porta dans le magasin. Tandis que je l’attendais en me demandant pourquoi il mettait si longtemps, j’entendis le bruit violent d’un marteau, je m’inquiétai et j’allai voir ce qui se passait. Je regardai dans le magasin et je vis mon frère étendu sur le dos, au sol et Mr William , qui l’avait acheté, enserrait ses poignets et ses chevilles dans des anneaux de fer ; ensuite une barre de fer fut posée en travers de sa poitrine, tenue elle aussi par deux anneaux. Je  demandai ce qu’il avait fait, et on me répondit qu’il n’avait rien fait de mal, mais que son maître avait fait faillite et qu’il était vendu pour payer ses dettes. Il resta dans cet appareil toute la nuit ; le lendemain on l’emmena à la prison, et je ne l’ai jamais revu depuis. Ce traitement est de règle dans pareils cas.

 

Moses Grandy, « Le récit de Moses Grandy,

Esclave en Caroline du Nord » Trad.1977.

Le résumé Le compte rendu objectif Le compte rendu critique

        Je me souviens des souffrances que j’ai subies en tant qu’esclave. J’ai eu la chance de ne pas être vendu parce que j’étais l’ami du fils de mon maître. Mais mon frère a été vendu.

       A 21 ans, on me loua à M.Kemp, qui m’a bien traité. Mais chez Coates, j’ai connu les pires châtiments.

       Quant à mon frère, il fut maltraité, arrêté et jeté en prison lors de la faillite de son maître. Depuis, je ne l’ai plus jamais revu.

       Ce texte est extrait de l’œuvre « Le récit de Moses Grandy, esclave en Caroline du Nord » traduit en 1977 et, dans lequel Moses  témoigne de l’esclavage.

 

        Moses Grandy rend compte de ses souffrances avec beaucoup de pudeur. Cet homme raconte sa vie d’esclave. Il dit comment enfant, il n’a pas été vendu ayant eu la chance d’être l’ami du fils du maître. Ce dernier l’a reçu en héritage à la mort de son père. A 21 ans, il a été loué à M.Kemp qui ne l’a pas maltraité. Plus tard, chez Coates, il a connu la flagellation. Il relate aussi comment son frère a été maltraité, arrêté et jeté en prison lors de la faillite de son maître. Frère dont il n’a plus jamais entendu parler.

      Ce texte est extrait de l’œuvre « le récit de Moses Grandy ; esclave en Caroline du Nord » traduit en 1977 et dans lequel  Moses y témoigne de l’esclavage.

 

        Moses Grandy rend compte de ses souffrances avec beaucoup de pudeur. Cet homme raconte sa vie d’esclave. Il dit comment enfant, il n’a pas été vendu ayant eu la chance d’être l’ami du fils du maître. Ce dernier l’a reçu en héritage à la mort de son père. A 21 ans, il a été loué à M.Kemp qui ne l’a pas maltraité. Plus tard, chez Coates, il a connu le châtiment ignoble de la flagellation. Il relate aussi les atrocités physiques subies par son frère lors de la faillite de son maître. Frère dont il n’a plus jamais entendu parler.

 

        Ce témoignage est nécessaire à la mémoire collective afin que l’Humanité n’oublie jamais que des êtres humains ont été traités comme des objets. Moses Grandy rend compte de ses souffrances avec beaucoup de pudeur. Mais ce choix, ne rend-il pas encore plus ignoble, l’attitude des esclavagistes ?

Introduction

Résumé du texte

Partie critique (conclusion)

Exercice

Rédigez les introductions qui serviront pour le compte rendu des textes suivants 

Texte 1

Histoire du 8 mai 1945

Répression sanglante dans le Nord-Constantinois

 

 

     Ce jour du 8 mai 1945, de grandes manifestations furent organisées par le PPA (Parti  du Peuple Algérien). A travers tout le pays, l’Algérie défila en scandant dignement : «A bas le colonialisme!» «Vive l’Algérie indépendante!» « Libérez les détenus politiques ».A l’exemple du 1er mai, les manifestations eurent un caractère pacifique, et partout où les forces de police ne s’interposaient pas, tout se déroula dans l’ordre et le calme absolu.

     Puis, ce fut la provocation, l’éclatement : « C’est à la suite de l’intervention des policiers et des soldats dans les villes de garnisons que les bagarres commencèrent. » avoua Henri Benzet. Le colonat, animé par la haine et la violence, donna libre cours à ses instincts les plus bas. Les massacres atteignirent le paroxysme de la tragédie dans le Constantinois.

     Ferhat Abbas témoigna de Sétif, sa ville : «  Le 8 mai 1945 est un mardi, c’est le marché hebdomadaire. La ville de Sétif abrite ce jour- là, entre cinq et quinze mille fellahs et commerçants venus des régions les plus éloignées… »

     Dans cette cité, le cortège, parfaitement organisé et autorisé par les autorités à son départ de la mosquée, parvint sans incident jusqu’au niveau du café de France. Là, aux alentours, des cars chargés de policiers étaient postés et prêts à intervenir. L’inspecteur Laffont (habillé en civil), assis à la terrasse de l’établissement, se leva, bondit et tenta d’arracher la pancarte portant l’inscription : « A bas l’impérialisme ! Vive la victoire des Alliés ! ».

Le porteur de la pancarte résista, mais l’inspecteur lui tira trois balles de pistolet dans le ventre. Les policiers qui encadraient le cortège se regroupèrent rapidement face aux manifestants. Alors le scénario se déroula furieusement, et la fusillade commença. L’émeute gagna Sétif. La loi martiale fut proclamée ; nul ne put circuler, s’il n’était porteur d’un brassard délivré par les autorités. Tout autre Algérien était abattu, impitoyablement. La répression s’étendit à la périphérie. Les troupes françaises quadrillèrent la région. Le ratissage s’opéra sauvagement et sans frein. C’était l’hystérie. Tout se mêla et se confondit. Le sang appela le sang ; tout indigène, citadin ou rural, loyaliste ou militant, était considéré comme une victime qu’il fallait abattre sans pitié.

 

                                              M.YOUSFI, L’Algérie en marche, ENAL Ed.1983

Titre du texte : « Histoire du 8 mai 1945. Répression sanglante dans le Nord-Constantinois »

La source :

  • Nom de l’auteur (qui parle ?) : M. Yousfi
  • A qui s’adresse-t-il ?  lecteurs algériens (parce que le livre a été publié en Algérie, ENAL étant une édition algérienne)
  • Nom de l’œuvre, (titre du livre) : « L’Algérie en marche »
  • Maison d’édition : ENAL.
  • L’année de publication : 1983

Type de texte : historique, par la présence des dates (8 mai 1945, 1er mai), des personnages historiques (Ferhat Abbas, Henri Benzet, L’inspecteur Lafont) les lieux (Algérie, France, Sétif), des témoignages (les verbes introducteurs, les : et les « »).

La visée communicative : l’objectif de l’auteur est de dénoncer la violence des répressions contre les manifestants pacifistes algériens.

Introduction  possible  du compte rendu du texte 1

     Ce texte intitulé « Histoire du 8 mai 1945. Répression sanglante dans le Nord-Constantinois », extrait du livre « L’Algérie en marche », publié chez les éditions ENAL, daté de 1983, est écrit par M. Yousfi .L’ auteur dénonce la violence des répressions contre les manifestants pacifistes algériens.

Texte 2

                                                               ADN : comment tout a commencé

                                                                                                                                                                                                                                   

En 1932, Fred Griffith, microbiologiste anglais, travaille sur deux souches de pneumocoques

, une lisse (S) mortelle et une rugueuse (R) non létale, afin de trouver un vaccin contre la pneumonie. Il découvre que les bactéries R, mélangées aux bactéries S, tuées préalablement par chaleur, acquièrent un caractère pathogène (c’est-à-dire qui entraîne une maladie) qu’elles ne possédaient pas auparavant. Ceci suggère donc qu’il y a eu transfert d’une substance chimique entre les bactéries vivantes et les bactéries mortes. […]

La nature de la substance chimique découverte par Griffith sera comprise en 1944 par l’équipe d’Oswald Avery à l'Institut Rockefeller de New-York, qui découvre, après 10 longues années d’études, qu’il s’agit de l’ADN.[…]

                                                                                                                                                                                                                              

Cependant ces résultats sont accueillis avec beaucoup de scepticisme. La communauté scientifique n’accepte pas le fait que l’ADN puisse être le support de l’information génétique : elle considère que l’ADN n’est qu’une simple molécule incapable de véhiculer une information complexe et qu’il ne s’agit que d’un enchaînement monotone et répétitif de quatre bases azotées. Ce sont les principaux constituants de l’ADN. Il en existe 5 différents : l’adénine, la thymine, la cytosine, la guanine et l’uracile.                                                                                                                                                                                                               

 

Al Hershey et Martha Chase réalisent, quelques années plus tard, l’une des premières expériences de biologie moléculaire : ils incorporent tout d’abord, dans l’ADN de phages

, du phosphore radioactif et mélangent ces phages à des bactéries. Ils constatent alors que ces bactéries sont capables de produire des phages. […]. Or, après analyse de la radioactivité des phages créés par ces bactéries, les deux chercheurs constatent que celles-ci ne sont constituées que de phosphore radioactif : donc seul l’ADN a pénétré les bactéries. Ils en concluent que cet ADN est à l’origine de la reproduction du phage et donc porteur de l’information génétique. […]

                                                                                                                                                                                                                                                                         

La molécule d’ADN commence alors à intéresser de plus en plus de chercheurs. […]

                                                                                                                                                                                                                                                                   Deux équipes de scientifiques vont alors entrer dans une compétition effrénée. En 1951, celle des physiciens anglais Maurice Wilkins et Rosalind Franklin, du King’s College de Londres, possède les meilleurs clichés de l’ADN. […]

                                                                                                                                                                                                                                                             L’autre équipe venue les défier est composée de deux jeunes chercheurs : le biologiste James Watson âgé de 23 ans et le physicien Francis Crick, 35 ans, jeunes esprits curieux toujours à la recherche d’une nouveauté excitante. Un soir de février 1953, […] les deux compères proposent un modèle concordant parfaitement avec les différentes données biochimiques obtenues jusqu’alors : les deux brins constituent une double hélice formée des désoxyriboses sur lesquels sont liées les bases azotées, maintenues entre elles par des liaisons hydrogène.[...]

                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                  Extrait de RÉFLEXIENCES, N°6, Avril / Mai 2006

Titre du texte : « ADN : comment tout a commencé »

La source :

  • Nom de l’auteur (qui parle ?) : journaliste ou un scientifique (parce que le texte est un article de presse scientifique)
  • A qui s’adresse-t-il ? : lecteurs de la revue « RÉFLEXIENCES »
  • Nom de la revue ou du magazine ? : « RÉFLEXIENCES» (car nous avons les mois Avril/ Mai 2006)
  • Date de publication ? : revue bimestrielle (qui paraît une fois tous les deux mois) Avril/ Mai 2006 le numéro 6.

Type de texte : scientifique, il explique l’histoire de l’ADN (Les dates, les personnages scientifiques, les lieux, les laboratoires, les grandes universités, les termes scientifiques)

La visée communicative : l’objectif de l’auteur est d’informer  de l’historique de l’ADN.

 

Introduction  possible  du compte rendu du texte

        Ce texte scientifique est un article de presse extrait de la revue bimestrielle « RÉFLEXIENCES » parue en Avril/Mai 2006 du numéro 6. Dans celui-ci, le journaliste nous informe de l’historique de l’ADN.

 

Texte 3

     « Dès que j’entendais le bruit de leurs bottes dans le couloir, je me mettais à trembler. Ensuite, le temps devenait interminable. Les minutes me paraissaient des heures, et les heures des jours. Le plus dur, c’est de tenir les premiers jours , de s’habituer à la douleur. Après, on se détache mentalement, un peu comme si le corps se mettait à flotter. »

       Quarante ans plus tard, elle en parle avec la voix blanche. Elle n’a jamais eu la force d’évoquer avec sa famille ces trois mois qui l’ont marquée à vie, physiquement et psychologiquement. Elle avait vingt ans. C’était en 1957, à Alger. Capturée par l’armée française le 28 septembre, après être tombée dans une embuscade, elle avait été transférée, grièvement blessée, à l’état-major de la 10ème  division parachutiste de Massu, au Paradou Hydra. « Massu était brutal, infect. Bigeard n’était pas mieux, mais, le pire, c’était Graziani. Lui était innommable, c’était un pervers qui prenait plaisir à torturer. Ce n’était pas des êtres humains. J’ai souvent hurlé à Bigeard : <<Vous n’êtes pas un homme si vous ne m’achevez pas !>> Et lui répondait en ricanant :<<Pas encore, pas encore !>>  Pendant ces trois mois, je n’ai eu qu’un but : me suicider, mais, la pire des souffrances, c’est de vouloir à tout prix se supprimer et de ne pas trouver les moyens.                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                       

         Un soir où je me balançais la tête de droite à gauche, comme d’habitude, pour tenter de calmer mes souffrances, quelqu’un s’est approché de mon lit. Il était grand et devait avoir environ quarante-cinq ans. Il a soulevé ma couverture, et s’est écrié d’une voix horrifiée : <<Mais, mon petit, on vous a torturée ! Qui a fait cela ? Qui ?>> Je n’ai rien répondu. D’habitude, on ne me vouvoyait pas. J’étais sûre que cette phrase cachait un piège. » Ce n’était pas un piège. L’inconnu la fera transporter dans un hôpital d’Alger, soigner, puis transférer en prison. LOUISETTE IGHILAHRIZ retrouvera la liberté cinq ans plus tard, avec l’indépendance de l’Algérie. Depuis, elle recherche désespérément son sauveur.

        Elle ne sait presque rien de Richaud, sinon son nom, pour l’avoir entendu- mais elle n’est même pas sûre de l’orthographe-, sa fonction probable : médecin militaire, et son grade : commandant. A défaut de le revoir, Louisette voudrait remercier sa fille : « Je me souviens qu’il m’avait dit : <<Je n’ai pas vu ma fille depuis six mois, vous me faites terriblement penser à elle. >> Alors, je la cherche, elle aussi. Je voudrais lui dire combien son père l’aimait et à quel point il pensait à elle, là-bas, en Algérie…..  »

      

Florence Beaugé

« Le Monde », 19 juin2000

La source :

  • Nom de l’auteur (qui parle ?) : La journaliste Florence Beaugé qui rapporte le témoignage de Louisette Ighilahriz
  • A qui s’adresse-t-il ? : Lecteurs français du journal quotidien « Le Monde »
  • L’année de publication : 19 juin 2000

Type de texte : Historique, par la présence des dates (1957, 28 septembre), des personnages historiques (Louisette Ighilahriz, Massu, Bigeard, Graziani, Richaud) les lieux (Alger, Paradou, Hydra), des témoignages de Louisette  (les verbes introducteurs, les : et les « »).

La visée communicative : l’objectif de la journaliste est de présenter, porter à la connaissance des lecteurs les souffrances vécues par Louisette Aghilahriz durant sa captivité pendant la guerre d’Algérie à travers son témoignage.

 

Introduction possible  du compte rendu du texte

     Ce texte est un article de presse, extrait du journal quotidien « Le Monde », publié le 19 juin 2000. Il est écrit par Florence Beaugé. Cette dernière présente, à travers le témoignage de Louisette, les souffrances que celle-ci a vécues durant sa captivité pendant la guerre d’Algérie.


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